Un vol audacieux s’est produit dimanche matin au musée du Louvre, à Paris. Peu après l’ouverture au public, un groupe de cambrioleurs a pénétré dans la galerie d’Apollon, où sont exposés les joyaux de la Couronne, et s’est emparé de plusieurs pièces de très grande valeur avant de prendre la fuite.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les malfaiteurs — au nombre de trois ou quatre — ont utilisé une disqueuse pour briser les vitres de la salle, après s’être hissés à l’aide d’une nacelle extérieure. L’attaque a eu lieu aux alentours de 9h30, moins d’une demi-heure après l’ouverture du musée. Les visiteurs présents ont été évacués rapidement et sans incident, selon la direction.
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a évoqué des objets d’une “valeur inestimable”, tout en affirmant avoir “bon espoir” d’une arrestation rapide. Les auteurs, qualifiés de “chevronnés”, auraient pris la fuite en scooter. Un véhicule a été retrouvé, abandonné, peu après les faits. L’enquête a été confiée à la Brigade de répression du banditisme (BRB) dans le cadre d’une procédure pour vol en bande organisée.
Parmi les pièces les plus emblématiques de la galerie figurent le Régent, le Sancy et l’Hortensia, trois diamants historiques qui faisaient partie de la collection royale. La direction du musée n’a pas précisé si ces joyaux ont été emportés, se contentant d’annoncer une fermeture exceptionnelle du Louvre pour “préserver les traces utiles à l’enquête”.
C’est la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui a révélé l’information dans un message publié sur X, évoquant un “braquage” dans l’un des plus grands musées du monde, qui attire près de neuf millions de visiteurs par an.
Cette intrusion relance les inquiétudes autour de la sécurité des musées en France. Laurent Nuñez a reconnu l’existence d’une “grande vulnérabilité”, soulignant que le plan de sécurité lancé récemment par le ministère de la Culture incluait également le Louvre.
Ce cambriolage intervient dans un contexte de recrudescence des vols dans les institutions muséales. En septembre, des spécimens rares d’or natif ont été dérobés au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Quelques jours plus tard, un musée de Limoges a subi un vol de porcelaine estimé à plus de 6,5 millions d’euros.