Le Maroc s’attend à maintenir une croissance économique soutenue en 2025, selon les projections du Haut-Commissariat au Plan. L’institution anticipe une progression du produit intérieur brut de 4,4 %, suivie d’une croissance de 4 % en 2026, portée par un redressement du secteur agricole et la solidité des activités non agricoles.
Cette dynamique repose sur un regain d’élan de la demande intérieure, ainsi qu’un environnement favorable pour plusieurs filières industrielles. En valeur, la croissance du PIB atteindrait 6,4 % l’an prochain, avant de ralentir légèrement à 5,6 % en 2026. L’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB, devrait reculer à 1,5 % en 2026 contre 1,9 % prévue en 2025.
Le secteur agricole, après une année difficile marquée par une baisse de 4,8 % en 2024, devrait rebondir de 4,7 % en 2025. Cette tendance positive serait consolidée l’année suivante (+3,3 %), à condition d’une récolte céréalière moyenne. L’élevage et d’autres cultures devraient également contribuer à cette reprise.
Les activités de pêche et d’aquaculture devraient suivre cette trajectoire, soutenues par des politiques de repeuplement, une meilleure valorisation des produits et une demande étrangère solide. Globalement, le secteur primaire pourrait progresser de 4,6 % en 2025, avec un apport non négligeable à la croissance nationale.
Les activités non agricoles, elles, conserveraient une bonne dynamique. La croissance y serait de 4,3 % en 2025 et de 4 % l’année suivante, tirée notamment par le bâtiment, les travaux publics et les services. Le BTP profiterait des grands projets liés aux préparatifs de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2030, ainsi que de la reconstruction des régions sinistrées par le séisme.
Les industries manufacturières, en particulier les branches chimiques et agroalimentaires, devraient enregistrer une croissance notable. Le secteur extractif continuerait également sur sa lancée, tandis que le textile devrait progresser à un rythme modéré.
La branche du transport, en revanche, devrait connaître un repli en 2025, en raison de difficultés techniques et d’un ralentissement du marché européen de l’automobile. Elle pourrait néanmoins retrouver une certaine stabilité à mesure que la chaîne de valeur locale se consolide.
Au total, les activités secondaires devraient croître de 4,2 % en 2025, apportant 1,1 point de croissance. Le secteur tertiaire, pilier de l’économie marocaine, représenterait près de 60 % de la valeur ajoutée totale, avec une hausse attendue de 4,4 % en 2025, puis de 4 % en 2026. Sa contribution resterait majeure dans la dynamique globale, à hauteur de plus de deux points par an.