À Londres, un séminaire organisé au Africa Centre a mis en lumière le rôle croissant de la diaspora marocaine et africaine dans les industries créatives. Organisée à l’initiative conjointe de l’ambassade du Maroc au Royaume-Uni, du Africa Centre et du Conseil franco-britannique, cette rencontre baptisée « Diaspora Wonderland » a rassemblé vendredi plusieurs figures de la scène culturelle issues de divers horizons.
L’ambassadeur du Maroc à Londres, Hakim Hajoui, a rappelé que la diaspora marocaine constitue une priorité stratégique pour le Royaume, soulignant que S.M. le Roi Mohammed VI accorde à cette communauté une place centrale dans le développement national. Il a salué son rôle de relais entre cultures, traditions et générations, mais aussi d’actrice majeure du rayonnement du Maroc à l’international.
Le diplomate a également mis en avant la vocation historique du Royaume, espace de croisement entre l’Europe, l’Afrique et le reste du monde, à promouvoir le dialogue et l’ouverture. La tenue d’un tel événement à Londres, en réunissant des créateurs marocains et africains de divers secteurs, s’inscrit dans cette dynamique.
Le directeur général du Africa Centre, Olu Alake, a vu dans cette initiative un témoignage fort du potentiel des industries culturelles sur le continent. Il a souligné l’importance d’un soutien structuré aux acteurs culturels, saluant à ce titre le modèle marocain, à la fois volontaire et pérenne.
Il a par ailleurs regretté que dans plusieurs pays africains, la vitalité créative repose encore largement sur des réseaux communautaires, sans toujours bénéficier de l’accompagnement institutionnel nécessaire pour assurer leur pérennité.
David Mackintosh, directeur du Conseil franco-britannique, a quant à lui salué l’esprit de coopération entre les partenaires européens et marocains. Il a insisté sur l’intérêt de créer des passerelles entre les créateurs des deux rives de la Méditerranée, dans un contexte de fortes affinités culturelles et historiques.
Initiateur de l’événement, le jeune Franco-Marocain Lotfi Aoulad a évoqué une aventure artistique construite sur les imaginaires, les récits et les émotions partagés. Pour lui, « Diaspora Wonderland » invite à explorer un espace de création libéré des frontières, où se tissent des identités multiples. Il a annoncé qu’une prochaine édition se tiendra à Berlin, prolongeant cette dynamique d’échange et de valorisation des talents issus de la diaspora.