Home General À Pékin, Al Boraq s’affiche comme modèle africain du rail

À Pékin, Al Boraq s’affiche comme modèle africain du rail

Le train à grande vitesse marocain Al Boraq s’est retrouvé sous les projecteurs mardi à Pékin, lors du 12e Congrès mondial sur la grande vitesse ferroviaire. Cette rencontre, organisée par l’Union internationale des chemins de fer, a rassemblé des responsables gouvernementaux, des dirigeants d’entreprises ferroviaires et des experts venus du monde entier pour débattre des nouvelles perspectives du secteur.

Prenant la parole lors d’une table ronde, le directeur général de l’Office national des chemins de fer, Mohamed Rabie Khlie, a mis en avant les performances d’Al Boraq, lancé en 2018 sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. Selon lui, ce premier TGV africain affiche un modèle économique solide, capable de couvrir ses coûts d’exploitation tout en générant une marge opérationnelle au-dessus des standards internationaux.

Au-delà de ces résultats financiers, le train participe à l’effort de transition écologique du Maroc. Près de 90 % de ses trajets sont alimentés par de l’énergie verte, ce qui permet à Al Boraq de présenter l’empreinte carbone la plus faible du secteur des transports dans le pays.

Le Maroc entend poursuivre cette dynamique avec un plan ambitieux visant à étendre le réseau de trains à grande vitesse. Ce projet, estimé à 10 milliards d’euros, prévoit de relier Casablanca à Marrakech sur 430 kilomètres, avec des trains circulant jusqu’à 320 km/h. L’objectif est de porter la longueur totale du réseau à 630 kilomètres d’ici à la fin de la décennie.

L’extension traversera cinq grandes régions qui concentrent une part majeure du PIB et de la population marocaine. Elle desservira également plusieurs grandes villes, des infrastructures sportives en vue de la Coupe du monde 2030 et des aéroports stratégiques.

M. Khlie a précisé qu’un service de transport de proximité à haute fréquence sera déployé entre Rabat, Casablanca et Marrakech. L’acquisition de 168 nouveaux trains et l’aménagement d’une quarantaine de gares figurent parmi les priorités du projet.

Le partenariat avec la Chine joue un rôle central dans cette expansion. Les travaux de génie civil sont confiés pour moitié à des entreprises marocaines et pour moitié à des groupes chinois. Les études pour le prolongement vers Agadir, sur 230 kilomètres, sont actuellement menées par une filiale de China State Railway Group.

Le secrétaire général du Forum International des Transports, Young Tae Kim, a salué le projet marocain, le qualifiant de référence pour l’Afrique en matière de mobilité durable et de connectivité régionale.

La 12e édition du Congrès mondial sur la grande vitesse ferroviaire, qui se tient jusqu’à vendredi à Pékin, réunit plus de 3.000 professionnels du secteur autour des dernières innovations et des grands défis du transport de demain.

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