La 13e édition du Festival international du Malhoun « Malhouniyat » s’est clôturée à Azemmour par une conférence consacrée au rôle de la poésie du Malhoun dans l’expression des causes nationales. Chercheurs et spécialistes ont échangé autour de cette tradition séculaire, considérée à la fois comme une forme artistique et comme un miroir des préoccupations politiques et sociales du Royaume.
Accueillie à la Maison du Malhoun, la rencontre a mis en avant la richesse thématique et l’ancrage identitaire de cette poésie. Abdeljalil Lkrifa, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Marrakech, a rappelé que le Malhoun fait partie intégrante de la mémoire collective marocaine, en retraçant l’histoire, la culture et le quotidien du peuple. Selon lui, cette poésie a intégré très tôt la défense des causes nationales, dès le XVIIe siècle, comme en témoignent certains textes emblématiques tels que ceux du « Harraz ».
Abdelmajid Fnich, coordinateur général du comité de l’Anthologie du Malhoun à l’Académie du Royaume du Maroc, a pour sa part souligné la dimension universelle de ces poèmes, qui traitent de sujets religieux, sociaux ou politiques. Il a rappelé que plusieurs textes sont directement liés à des fêtes et événements majeurs, comme la Fête du Trône, la Révolution du Roi et du Peuple, la Fête de la Jeunesse, mais aussi à des moments spirituels comme le Ramadan ou l’Aïd Al-Mawlid.
Placée sous le thème « Le patrimoine du Malhoun au service des constantes du Royaume », cette 13e édition a été organisée par l’Association provinciale des affaires culturelles d’El Jadida, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le Conseil provincial d’El Jadida et la commune d’Azemmour, sous l’égide de la préfecture.
Le festival a rassemblé de nombreux artistes et formations, parmi lesquels Majda El Yahyaoui, Abdelatif Tissa, Moulay Abdellah Khay, Youssef Dahda, Mohamed Boukhlifi, Chaïmae Raddaf, Hajar Ezzahouri, Souhaila Sahraoui Zerhoun, Hamid Adhika et Amir Ali, ainsi que les confréries Aïssawa Qadiriya de Mohamed Zaki El Achmaoui et Aïssawa de Haj Hassan Benkhama.