Les tribunaux d’Agadir ont rendu cette semaine une série de condamnations lourdes à l’encontre de personnes reconnues coupables d’actes de vandalisme survenus après des manifestations dans la région du Souss‑Massa. Au total, vingt‑six prévenus ont écopé de peines qui dépassent, cumulées, 270 années de réclusion pour des faits de destruction de biens, incendie volontaire et atteinte à l’ordre public.
La première salve de verdicts a concerné dix‑sept accusés impliqués dans les événements d’Aït Amira, en province de Chtouka Aït Baha. La chambre criminelle près la cour d’appel d’Agadir leur a infligé des peines totalisant 162 ans de prison ferme. Les juges ont retenu des chefs d’inculpation variés, allant du pillage et de la tentative de vol avec violence à l’incendie volontaire et aux violences à l’encontre d’agents publics. Les condamnations vont de trois ans pour certains à quinze ans pour d’autres, en fonction du degré d’implication de chacun.
Deux jours plus tard, la même juridiction a prononcé de nouvelles peines dans un dossier touchant Sidi Bibi, Biougra et Taroudant. Neuf prévenus ont été condamnés à des peines cumulées de 112 années de réclusion pour des faits similaires, notamment incendies volontaires et destructions de biens publics et privés. Quatre d’entre eux ont écopé de quinze ans, plusieurs de dix ans et un cas a reçu douze ans.