Le système financier marocain a fait preuve de robustesse en 2024, selon le dernier rapport annuel sur la stabilité financière, conjointement publié par Bank Al-Maghrib, l’ACAPS et l’AMMC. Dans un environnement économique encore contraint, les grands équilibres du secteur ont été maintenus.
La valeur globale des actifs financiers a atteint 3.441 milliards de dirhams, en hausse de 9,8 % sur un an. Cette masse représente désormais 216 % du produit intérieur brut. Le secteur bancaire concentre à lui seul près de 61 % de ces actifs, confirmant sa place centrale dans l’architecture financière du pays.
En parallèle, la place des institutions financières cotées dans la capitalisation boursière a légèrement reculé, passant de 40,58 % en 2023 à 39,86 % un an plus tard. Cette présence reste dominée par sept banques, cinq compagnies d’assurance et quatre sociétés de financement.
Du côté des banques, les indicateurs clés – rentabilité, liquidité, activité et solvabilité – restent bien orientés. Les tests de résistance menés à fin 2024 sur les principaux établissements du secteur ont validé cette stabilité.
Le secteur des assurances a poursuivi son expansion. Le chiffre d’affaires global s’est établi à 58,8 milliards de dirhams, en progression de 5,1 %. Cette croissance est répartie presque à parts égales entre les branches vie et non-vie, avec respectivement +5 % et +5,2 %. Après une année 2023 en demi-teinte, l’assurance-vie retrouve un rythme de progression plus soutenu.
Dans l’ensemble, le rapport confirme la capacité du système financier marocain à encaisser les chocs et à poursuivre sa dynamique, malgré une conjoncture encore marquée par l’incertitude.