António Guterres appelle à saisir l’élan international actuel pour faire avancer le dossier du Sahara marocain. Dans son rapport annuel au Conseil de sécurité, publié mercredi à New York, le Secrétaire général des Nations Unies insiste sur la nécessité d’accélérer les efforts en vue d’une solution politique durable, alors que le conflit s’apprête à entrer dans sa cinquantième année.
Le document met en avant un regain de mobilisation autour de l’Initiative marocaine d’autonomie, portée comme cadre de référence par une majorité croissante d’acteurs internationaux. Un tournant que M. Guterres juge crucial pour relancer un processus de négociation qui reste entravé par des blocages persistants.
Washington figure parmi les capitales les plus engagées. Le rapport souligne que les États-Unis réaffirment leur soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, et appellent à l’ouverture rapide de discussions basées exclusivement sur la proposition marocaine. L’administration américaine se dit prête à accompagner tout progrès allant dans ce sens.
Le Royaume-Uni adopte une posture similaire. Londres considère le plan d’autonomie comme la solution « la plus crédible, viable et pragmatique » pour mettre fin au conflit. Le rapport précise que le gouvernement britannique s’engage à soutenir activement les démarches de l’envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura.
Dans ce contexte, António Guterres appelle à une mobilisation immédiate. Le cinquantenaire du conflit, prévu en novembre prochain, représente selon lui un moment clé pour impulser une nouvelle dynamique. L’ONU juge indispensable de capitaliser sur cet alignement des grandes puissances afin de faire aboutir une solution politique fondée sur le réalisme et le compromis.
Tout en reconnaissant les efforts accomplis, le Secrétaire général alerte sur les risques d’un enlisement prolongé. Il insiste sur l’urgence d’une action concertée, soulignant que l’immobilisme n’est plus une option pour la communauté internationale.