Le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a mis en avant les axes majeurs de la coopération économique entre le Maroc et le Sénégal, dans un entretien accordé au quotidien sénégalais « Le Soleil », à l’occasion de la Fête du Trône.
Il a présenté cette relation comme un exemple concret de partenariat Sud-Sud, bâti sur la confiance, la solidarité et une vision commune du développement. Depuis 2010, les échanges commerciaux entre Rabat et Dakar ont presque quadruplé, atteignant 370 millions de dollars en 2024.
Pour consolider cette dynamique, trois priorités ont été identifiées. Il s’agit d’abord de renforcer le transfert d’expertise, en particulier dans l’agroalimentaire et les énergies renouvelables. La coopération vise aussi à mutualiser les infrastructures portuaires et à créer des fonds d’investissement conjoints pour appuyer les PME de la région.
Le ministre a décrit le Sénégal comme un partenaire clé dans la stratégie industrielle du Maroc en Afrique, insistant sur la nécessité de construire un cadre de co-développement durable. Il a également mis en lumière les avancées récentes de l’économie marocaine, tirées notamment par une progression de 55 % des investissements directs étrangers en 2024, soutenus par une politique sectorielle diversifiée et un environnement réglementaire jugé favorable.
Ryad Mezzour a aussi souligné l’essor du secteur de la franchise, qui enregistre une croissance continue depuis quinze ans. Le Maroc compte aujourd’hui 745 réseaux actifs, dont 84 % sont d’origine étrangère, pour un chiffre d’affaires annuel estimé à 20 milliards de dirhams. Ce levier fait partie des priorités de la feuille de route gouvernementale 2025-2027, orientée vers la création d’emplois, la hausse des exportations et le rayonnement des marques marocaines à l’international.
Dans un supplément consacré au Royaume, « Le Soleil » a mis en lumière les transformations du modèle économique marocain et ses ambitions à l’échelle du continent. L’édition s’est aussi intéressée aux secteurs porteurs, des phosphates à l’industrie, en passant par le sport, notamment à travers les préparatifs de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2030.
