À Rabat, les premières notes du 22e Festival international des musiques andalouses ont résonné jeudi soir depuis le parc Hassan II, marquant l’ouverture d’un rendez-vous culturel majeur, placé cette année sous le signe de la « diversité musicale et du dialogue culturel ». Organisée par l’Association Ribat Al Fath pour le Développement Durable, cette édition se tient sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et s’inscrit dans les festivités de la Fête du Trône.
Dès la soirée inaugurale, le public a été convié à un double voyage musical. D’un côté, l’ensemble français Convivencia, dirigé par Bernard Revel, a revisité l’art des troubadours médiévaux. De l’autre, le groupe marocain Rawafid, sous la houlette d’Omar Metioui, a livré une interprétation raffinée du tarab andalou, enraciné dans la tradition musicale marocaine.
Pour Nabil Fenjiro, secrétaire général de l’association organisatrice, cette 22e édition porte une ambition claire : faire vivre un héritage partagé entre les deux rives de la Méditerranée et offrir une scène aux jeunes talents désireux de s’approprier ce patrimoine immatériel. Il s’agit aussi, selon lui, d’un espace de rencontre entre les cultures, dans un esprit d’ouverture et de transmission.
Très applaudi, Bernard Revel a salué l’accueil réservé à son ensemble, soulignant la parenté profonde entre les répertoires médiévaux européens et les traditions andalouses marocaines. Omar Metioui, familier de ce festival, a rappelé de son côté que la musique andalouse, au-delà de sa richesse artistique, incarne un idéal de tolérance et de pluralité, ancré dans l’histoire du Royaume.
Le festival se poursuivra jusqu’au 26 juillet avec une programmation éclectique, mêlant chants spirituels, musiques classiques andalouses et formes contemporaines enracinées dans les traditions musicales méditerranéennes.
