Le Maroc franchit une nouvelle étape dans la consolidation de son tissu industriel avec la signature, jeudi 16 octobre à Rabat, d’une convention-cadre de partenariat entre le ministère de l’Industrie et du Commerce, le Conseil Ingénierie et Développement (CID) et les présidents des Centres Techniques Industriels (CTI). Cet accord marque le lancement d’un écosystème national d’ingénierie industrielle, destiné à renforcer la compétitivité, l’innovation et la durabilité du secteur.
L’initiative s’inscrit dans la stratégie nationale visant à accompagner la transformation du système productif marocain vers des activités à plus forte valeur technologique. Elle constitue une avancée majeure dans le processus de souveraineté industrielle et technologique du Royaume.
Cette convention a pour ambition de structurer une collaboration pérenne entre les CTI — plateformes techniques et technologiques au service des filières industrielles — et le CID, acteur de référence dans le domaine de l’ingénierie. Ensemble, ils œuvreront au développement de projets communs axés sur l’innovation, la transformation numérique, la décarbonation et l’économie circulaire, tout en contribuant à la montée en compétences à travers des programmes de formation technique spécialisée.
Des contrats spécifiques ont également été signés entre le CID et chaque CTI afin de préciser les modalités techniques et financières des prestations à mener dans le cadre de cette convention-cadre.
Dans le prolongement de cet accord, un protocole de collaboration a été conclu entre le Centre Technique de la Plasturgie et du Caoutchouc (CTPC), le CID et Capgemini Engineering Maroc, filiale du groupe Capgemini. Ce partenariat porte sur la formation des collaborateurs à la conception et au développement de pièces automobiles selon l’approche “build to print”, une méthodologie reconnue dans l’ingénierie industrielle mondiale.
Cette alliance entre acteurs publics, institutionnels et privés illustre la volonté du Maroc de bâtir une ingénierie industrielle intégrée, capable de soutenir la modernisation du tissu productif, de stimuler l’innovation locale et d’ancrer davantage le pays dans les chaînes de valeur internationales.