Plus de 36 000 jeunes Marocains de moins de 40 ans ont déjà profité du programme d’aide directe au logement. C’est ce qu’a indiqué, lundi à Rabat, la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Ezzahra El Mansouri, lors de son intervention à la Chambre des conseillers.
Face aux parlementaires du groupe du Rassemblement national des indépendants, la ministre a précisé que 36 576 jeunes avaient pu bénéficier de cette aide, dont 44,5 % sont des femmes. Parmi eux, 63 % ont obtenu un soutien de 70 000 dirhams, et 37 % une aide de 100 000 dirhams.
L’ensemble des biens acquis par ces bénéficiaires représente une valeur globale de plus de 15,21 milliards de dirhams. L’État a contribué à hauteur de 2,96 milliards, soit environ 19 % du montant total.
La plateforme numérique mise en place pour gérer les demandes a enregistré plus de 166 000 dossiers. Près des deux tiers proviennent de jeunes de moins de 40 ans, soit quelque 105 190 requêtes.
Pour faciliter l’accès à la propriété, plusieurs mesures ont été instaurées. Un accord a été conclu avec la Direction générale des impôts, la Trésorerie générale, la Conservation foncière et l’Ordre des notaires, afin de simplifier les démarches d’acquisition. Les frais de notaire ont par ailleurs été plafonnés à 2 500 dirhams pour les logements dont le prix ne dépasse pas les 300 000 dirhams.
Le programme a également été intégré au dispositif Damane Assakane, ce qui permet aux bénéficiaires d’accéder à des crédits bancaires dans un cadre sécurisé. En parallèle, un accord signé en février dernier a permis à 52 jeunes, âgés de 30 ans, d’acquérir un logement via le groupe Al Omrane, dans le cadre de l’initiative baptisée « Pass Jeunes ».
Ce programme d’aide directe au logement, déployé sur la période 2024-2029, s’inscrit dans le sillage des Hautes Orientations Royales. Il vise à améliorer le pouvoir d’achat des ménages, tout en renforçant la justice territoriale et en soutenant l’investissement dans l’habitat, notamment dans les petites et moyennes villes encore peu couvertes par les politiques précédentes.