Le projet de loi de finances pour 2026 trace les grandes lignes de l’action gouvernementale pour l’année à venir. Dans une note d’orientation adressée aux départements ministériels, le Chef du gouvernement fixe quatre priorités en phase avec les Hautes Orientations Royales : consolider l’émergence économique du Royaume, équilibrer développement et justice sociale, renforcer l’État social et accélérer les réformes structurelles, tout en préservant l’équilibre des finances publiques.
La première ambition consiste à mobiliser tous les leviers de croissance et d’investissement pour soutenir la compétitivité nationale et renforcer la résilience de l’économie. L’accent est mis sur les métiers mondiaux du Maroc, l’industrialisation et l’intégration du pays dans les chaînes de valeur internationales.
Le texte place également la réduction des disparités sociales et territoriales au cœur de son action. Il s’agit de promouvoir l’emploi, d’améliorer l’accès aux services sociaux de base, de gérer durablement les ressources en eau et de lancer des programmes de mise à niveau territoriale. Cette vision repose sur la régionalisation avancée et la complémentarité entre territoires.
L’action sociale de l’État doit gagner en ciblage et en efficacité, avec la généralisation des aides directes, l’élargissement de la couverture sociale, un meilleur accès au logement et des mesures en faveur du pouvoir d’achat.
Sur le plan institutionnel, 2026 verra la poursuite de la modernisation de l’administration : simplification des procédures, digitalisation des services et renforcement de la proximité avec les citoyens. L’attractivité des territoires est également visée, notamment par un accès facilité aux services publics.
En matière macroéconomique, le gouvernement ambitionne une croissance proche de 4,5 %, un déficit ramené à 3 % du PIB et un taux d’endettement contenu à 65,8 % à l’horizon 2026.