À New York, l’ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a officiellement remis au président de la 79e Assemblée générale le projet final de la Déclaration politique de Doha sur le développement social. Ce texte, fruit de longues négociations menées par le diplomate marocain aux côtés de son homologue belge Sophie De Smedt, sera soumis à l’adoption des chefs d’État et de gouvernement lors du deuxième Sommet social prévu du 4 au 6 novembre prochain dans la capitale qatarie.
Philemon Yang, président de l’Assemblée générale, a salué l’aboutissement de ce processus, soulignant que parvenir à un consensus entre États membres relevait désormais de l’exception. Il a qualifié ce résultat de « succès diplomatique majeur », rappelant la complexité du thème abordé. De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a adressé ses félicitations à Omar Hilale dès l’annonce de cet accord.
La Déclaration de Doha se présente comme une feuille de route pour la prochaine décennie, organisée autour de trois priorités : l’éradication de la pauvreté, la création d’emplois décents et le renforcement de l’intégration sociale. Elle inclut aussi des engagements en matière d’égalité de genre, d’accès universel au logement, à l’eau et à l’assainissement, de généralisation de la protection sociale et d’éducation inclusive.
La réussite de cette négociation illustre le rôle fédérateur joué par le Maroc et la Belgique, qui ont su rapprocher des positions divergentes. Elle consacre également l’expérience marocaine en matière de développement social, portée par les réformes initiées sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI, telles que l’Initiative nationale pour le développement humain, la généralisation de la protection sociale et les programmes en faveur des jeunes et des femmes.
Trente ans après le premier Sommet social mondial de Copenhague, le rendez-vous de Doha devrait marquer une étape importante pour réaffirmer l’engagement international en faveur de la justice sociale et du progrès humain.