Au Conseil de sécurité de l’ONU, Nasser Bourita a appelé mercredi à un usage responsable de l’intelligence artificielle afin de préserver la paix et la sécurité internationales.
Intervenant lors d’un débat de haut niveau organisé en marge de la 80e session de l’Assemblée générale, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a mis en garde contre les dérives possibles de cette technologie. Il a cité la multiplication des cyberattaques contre des infrastructures critiques, la diffusion de fausses informations générées par l’IA ou encore l’exploitation de ces outils par des groupes terroristes et extrémistes.
Tout en soulignant ces risques, le ministre a insisté sur le potentiel positif de l’IA lorsqu’elle est utilisée à bon escient. Elle peut, selon lui, contribuer à renforcer les systèmes d’alerte précoce, à protéger les missions de maintien de la paix, à lutter contre la désinformation ou encore à anticiper les conséquences sécuritaires du changement climatique.
Parmi ses recommandations, Nasser Bourita a suggéré d’adopter une approche normative inspirée de la résolution 1540 du Conseil de sécurité, afin de limiter l’usage de l’IA par des acteurs non étatiques.
Le ministre a également réaffirmé l’engagement du Maroc en faveur d’une gouvernance inclusive et éthique de l’intelligence artificielle, fondée sur le respect du droit international, la lutte contre la discrimination, l’accès équitable à la technologie et la responsabilité environnementale.
Il a enfin rappelé que le Royaume privilégie une approche multilatérale et partenariale, visant à faire de l’IA un outil au service de la prévention des conflits, de la consolidation de la paix et du développement durable.