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Nadia Fettah promet un budget qui consolide les acquis et accélère les réformes

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La Chambre des conseillers a entamé l’examen du projet de loi de finances 2026, un texte que Nadia Fettah présente comme la continuité d’une trajectoire engagée depuis plusieurs années et centrée sur la dimension sociale et territoriale. La ministre de l’Économie et des Finances, entourée du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a insisté devant la commission des finances sur l’alignement du projet avec les Hautes Orientations Royales, rappelant que ces directives placent le développement humain et l’amélioration des conditions de vie au cœur de l’action publique.

Elle a défendu un texte qui prolonge les réformes engagées dans les secteurs considérés comme vitaux. La santé et l’éducation y occupent une place centrale, avec des efforts qui visent à renforcer leur qualité et à soutenir le pouvoir d’achat à travers l’opérationnalisation des aides sociales directes. La ministre a rappelé que la refonte du système de santé avance à un rythme soutenu malgré les contraintes, tandis que les réformes éducatives nécessitent une mobilisation collective de l’ensemble des acteurs pour porter leurs effets.

La dimension territoriale du PLF 2026 occupe également une place notable. Selon Nadia Fettah, le gouvernement cherche à encourager des modèles de développement adaptés aux spécificités régionales à travers des programmes intégrés censés stimuler l’emploi et soutenir le dynamisme local. Elle a par ailleurs souligné la volonté d’accorder une importance équilibrée à tous les secteurs, estimant que les budgets proposés ouvrent la voie à des solutions variées et à des perspectives de croissance dans l’ensemble des domaines concernés.

Fouzi Lekjaa a rappelé, de son côté, l’amélioration progressive des indicateurs des finances publiques rendue possible par les réformes structurelles menées ces dernières années. Il prévoit un déficit budgétaire qui devrait s’établir sous le seuil des trois pour cent en 2026, une évolution qu’il attribue à la progression des recettes de l’État. Il a également relevé que les institutions financières internationales saluent régulièrement la solidité de la situation financière du Royaume, ce qui, selon lui, ouvre la voie à une phase où le pays disposera de marges d’action plus confortables.

Le ministre délégué a évoqué les charges imprévues auxquelles le gouvernement a dû répondre depuis le début de son mandat. La flambée mondiale des prix des céréales a nécessité environ dix milliards de dirhams, les mesures destinées à amortir la hausse des carburants ont été engagées pour protéger les coûts du transport, et dix sept milliards de dirhams supplémentaires ont été mobilisés pour préserver la stabilité des factures d’eau et d’électricité. À ses yeux, ces interventions ont permis d’éviter des chocs trop lourds pour les ménages et l’économie.

Fouzi Lekjaa a également défendu l’orientation vers des mécanismes de financement innovants pour les grands projets, une approche destinée à diversifier les ressources et à limiter le recours à la dette extérieure, tout en consolidant l’autonomie de la décision financière nationale et la soutenabilité macroéconomique.

Les groupes de la majorité ont salué un projet de loi qu’ils qualifient de complet. Ils soulignent des prévisions jugées réalistes, des mesures qui prolongent les grands chantiers sociaux, une gestion budgétaire qu’ils estiment rigoureuse et une réforme fiscale qui gagne en cohérence au fil des années. La réduction progressive du déficit est mise en avant comme l’un des acquis du mandat en cours, portée par l’amélioration des recettes.

L’opposition adopte un regard plus critique. Ses représentants estiment que le PLF 2026 reste dans la lignée des textes précédents et que les réformes tardent à produire des effets tangibles sur le quotidien des travailleurs et des citoyens. Ils regrettent l’absence de concertation avec les syndicats et réclament une attention renforcée pour les retraités, une révision du système fiscal, des avancées plus nettes en matière d’emploi et une réponse plus affirmée aux attentes de la jeunesse.

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