Le Maroc s’impose comme un acteur clé de l’industrie automobile mondiale, en faisant de ce secteur un pilier central de sa stratégie de développement industriel. C’est ce que souligne le quotidien économique français La Tribune, qui consacre un article à la montée en puissance du Royaume dans ce domaine.
Avec plus de 413 000 véhicules assemblés en 2024, Renault reste le principal constructeur implanté au Maroc. La production est répartie entre l’usine de Casablanca, où sortent notamment les modèles Dacia Sandero, Logan et Renault Kardian, et surtout celle de Tanger, qui concentre près de 75 % des volumes, avec des modèles comme la Sandero, la Jogger ou encore la Renault Express.
Selon Christophe Dridi, directeur industriel de Dacia, cité par le journal, 80 % de cette production est destinée à l’export, principalement vers la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne. Il précise également que la Dacia Sandero, produite au Maroc, a été le modèle le plus vendu en Europe en 2024.
L’usine de Tanger, mise en service en 2012 et forte aujourd’hui de 7 000 employés, est présentée comme le plus grand site industriel de Renault dans le monde. Depuis juin, elle assure aussi la production exclusive du Jogger, break familial très prisé sur les marchés européens.
Autre acteur majeur, Stellantis poursuit lui aussi son expansion au Maroc. Son site de Kénitra a produit 175 000 véhicules l’an dernier, notamment la Peugeot 208 et des modèles électriques comme la Citroën Ami. Le groupe a investi 300 millions d’euros pour doubler la capacité de production, qui devrait atteindre 400 000 unités par an dès l’an prochain. L’extension de l’usine a été inaugurée à la mi-juillet.
Pour Christophe Dridi, le succès du modèle marocain tient à un écosystème industriel complet, avec un tissu de fournisseurs installés localement. Renault affiche un taux d’intégration de 65 %, tandis que Stellantis vise les 75 % d’ici 2030.