AccueilGeneralLes retenues d’eau progressent, la vigilance reste de mise

Les retenues d’eau progressent, la vigilance reste de mise

Published on

Les récentes pluies tombées sur plusieurs régions du Maroc ont contribué à redresser sensiblement le niveau des retenues d’eau à l’échelle nationale. Au 24 décembre, le volume total stocké dans les barrages atteint 5,82 milliards de mètres cubes, ce qui correspond à un taux de remplissage de 34,7 %. Par rapport à la même date en 2024, cela représente une hausse de plus d’un milliard de mètres cubes, soit un bond de 20,7 %.

Cette progression, bien que significative, ne gomme pas les déséquilibres persistants entre les différents bassins. Si certains réservoirs se rapprochent de leur capacité maximale, d’autres restent à des niveaux préoccupants.

Le bassin du Bouregreg illustre bien la dynamique actuelle, avec un taux de remplissage de 78,4 % et près de 849 millions de mètres cubes emmagasinés. Celui du Loukkos dépasse le milliard de mètres cubes, pour un taux de 52,6 %, tandis que le bassin du Sebou atteint 2,38 milliards de mètres cubes, correspondant à 42,8 % de ses capacités. Ce dernier joue un rôle clé dans l’alimentation en eau agricole et potable.

Dans le bassin du Tensift, la situation reste contrastée malgré un taux global de 48,3 %. Certains barrages enregistrent des niveaux élevés, mais d’autres restent nettement en retrait. La région bénéficie toutefois d’un projet de modernisation de la gestion de l’eau, soutenu par la banque de développement allemande. Il prévoit l’installation de systèmes avancés de suivi des données hydroclimatiques et la mise à niveau des infrastructures de mesure.

Plus au sud, le bassin Guir-Ziz-Rhéris atteint 55,4 %, principalement grâce au barrage Hassan Addakhil, dont les apports sont déterminants pour les usages agricoles et domestiques dans cette zone aride. La Moulouya, dans l’Oriental, enregistre une amélioration, mais reste sous surveillance. L’irrigation et l’alimentation en eau potable y dépendent encore largement des prochaines précipitations.

Les disparités s’accentuent dans les bassins les plus exposés au stress hydrique. L’Oum Er-Rbia n’atteint que 10,6 % de remplissage, malgré un volume stocké dépassant 526 millions de mètres cubes. Le Souss-Massa (19,9 %) et le Draa-Oued Noun (28,5 %) confirment cette tendance à la faiblesse chronique des ressources dans les régions du centre et du sud.

La progression enregistrée cette année apporte un répit certain après plusieurs campagnes marquées par la sécheresse. Mais elle reste insuffisante pour résorber les déficits hydriques structurels. Ce contexte rappelle l’urgence de mettre en œuvre des stratégies territorialisées, combinant économies d’eau, recours aux ressources non conventionnelles, et renforcement de l’efficacité des systèmes d’irrigation et d’approvisionnement en eau potable.

Lire aussi

RedOne célèbre la culture marocaine avec un album pour la CAN

À l'occasion de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, RedOne signe un projet musical...

Froid intense en France : Noël sous les gelées

Une vague de froid s’installe sur la France, poussant Météo-France à placer une large...

Conseil national de la presse : feu vert parlementaire à la réforme

La Chambre des conseillers a adopté à l’unanimité le projet de loi 26.25 portant...
spot_img

Latest articles

RedOne célèbre la culture marocaine avec un album pour la CAN

À l'occasion de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, RedOne signe un projet musical...

Froid intense en France : Noël sous les gelées

Une vague de froid s’installe sur la France, poussant Météo-France à placer une large...

Conseil national de la presse : feu vert parlementaire à la réforme

La Chambre des conseillers a adopté à l’unanimité le projet de loi 26.25 portant...

Le Maroc agit pour une meilleure inclusion des MRE au Parlement

Le système électoral marocain se dote de nouveaux leviers pour renforcer la représentation des...