Chaque été, la médina d’Assilah se métamorphose en une immense galerie à ciel ouvert, où l’art prend possession des murs de la ville. La 46e édition du Moussem Culturel international n’a pas dérogé à la tradition. Pendant plusieurs jours, des artistes venus de différents horizons ont transformé les ruelles de la cité en un parcours coloré où la créativité s’exprime sans limite.
Le Moussem, qui a vu le jour à la fin des années 1970, a toujours accordé une place centrale aux fresques murales. Celles-ci sont devenues au fil du temps l’emblème visuel de cette manifestation culturelle. Chaque mur se prête à l’inspiration des artistes qui, entre peinture, calligraphie et compositions abstraites, laissent libre cours à leur imagination. Les techniques varient, les couleurs éclatent, les formes surprennent.
Des artistes confirmés côtoient de jeunes talents pour redonner vie aux murs de la médina. Cette année, la nature, le développement durable ou encore la transmission intergénérationnelle figurent parmi les thèmes les plus explorés. Loin de se contenter d’exposer des œuvres, le Moussem implique aussi les enfants de la ville, invités à peindre leurs propres fresques. Une manière de cultiver dès le plus jeune âge la sensibilité artistique et le respect de l’espace public.
Au fil des années, le Moussem d’Assilah s’est enrichi de débats, de conférences et d’échanges culturels, mais les fresques restent le cœur battant de l’événement. Elles dessinent sur les murs de la médina un dialogue silencieux entre tradition et modernité, entre passé et avenir.
La ville se transforme ainsi, le temps d’un été, en musée vivant où chaque ruelle raconte une histoire. Les visiteurs, qu’ils soient habitants ou touristes, arpentent les lieux et découvrent, au détour des venelles, une fresque inattendue, un détail insolite, un éclat de couleur suspendu.