Les précipitations enregistrées entre le 27 et le 28 décembre ont marqué une nette amélioration de la situation hydrique au Maroc. En une seule journée, les infrastructures de collecte ont enregistré des volumes conséquents, réinjectant de l’eau dans des retenues en manque depuis plusieurs années.
Le cumul des apports en 24 heures a franchi les 117 millions de mètres cubes, une progression qui se répercute directement sur les taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale. Le stock global dépasse désormais 6 milliards de mètres cubes, portant le taux moyen de remplissage à 36 %, selon les relevés hydrauliques disponibles.
Ce regain profite en premier lieu aux zones du nord et du centre du pays. Le bassin du Sebou enregistre le volume le plus important sur cette période, suivi de près par ceux de l’Oum Er-Rbia, du Loukkos et du Bouregreg-Chaouia, qui affichent tous des hausses sensibles. Ces apports renforcent les réserves dans des régions particulièrement exposées aux tensions hydriques.
Dans les régions plus au sud, les données révèlent également une évolution positive, bien que moins marquée. Le bassin de Souss-Massa a connu une reprise mesurée, tout comme ceux du Tensift et de la Moulouya, dont les volumes restent modestes mais significatifs dans le contexte actuel.
Cette accumulation rapide a conduit à des opérations de régulation dans plusieurs retenues. Plusieurs barrages ont procédé à des déversements contrôlés afin de gérer les niveaux atteints après les dernières pluies. Ces interventions, courantes dans ce type de situation, traduisent l’impact direct des récentes perturbations météorologiques sur les capacités de stockage.
Si ces signaux traduisent une dynamique favorable, ils ne suffisent pas à gommer les déséquilibres persistants. Les autorités continuent d’insister sur l’importance d’une approche globale mêlant gestion rigoureuse des ressources, modernisation des infrastructures et recours à des solutions complémentaires pour renforcer la résilience hydrique.
