Home General Le secteur Non-Profit explore de nouveaux modèles à Rabat

Le secteur Non-Profit explore de nouveaux modèles à Rabat

Le secteur Non-Profit explore de nouveaux modèles à Rabat
Le secteur Non-Profit explore de nouveaux modèles à Rabat

L’INSEA de Rabat a accueilli, jeudi 20 novembre, la première édition du sommet arabo-africain consacré au financement Non-Profit. Cette rencontre a réuni des experts, responsables associatifs, acteurs économiques et institutionnels venus repenser les mécanismes de financement du secteur non lucratif et renforcer les passerelles entre l’Afrique et le monde arabe.

Organisé avec l’appui des étudiants membres d’EPIK Leaders, l’événement a mis en lumière les limites des outils actuels, comme la RSE, le crowdfunding ou encore la finance islamique, jugés insuffisants face aux défis sociaux et environnementaux actuels. Les participants ont plaidé pour des solutions hybrides et structurées, capables de mobiliser durablement ressources financières, expertise locale et innovation numérique.

Plusieurs pistes concrètes ont émergé des échanges. Les intervenants ont notamment insisté sur la nécessité de développer des plateformes numériques combinant investissements publics, privés et citoyens, sur le modèle des « Social Impact Bonds », ou encore de moderniser les mécanismes traditionnels comme la zakat et les waqfs, afin de les rendre plus efficaces et transparents.

D’autres propositions ont porté sur la création de fonds régionaux à impact, sur le co-investissement entre acteurs publics et privés, ou encore sur la formation des structures Non-Profit à la gestion financière et au reporting d’impact, condition d’un financement durable et mesurable.

Nizar Chaari, fondateur d’EPIK Leaders, a salué la portée de cette première édition. Selon lui, le véritable enjeu est d’imaginer des outils nouveaux, adaptés aux réalités locales et capables d’associer finance, innovation et coopération. Un message partagé par Ziad El Idrissi, président du club EPIK Leaders INSEA, qui a souligné l’implication des étudiants dans la conception et l’organisation de cette rencontre.

En marge du sommet, le lancement du 4e symposium AASU–Weldios University, porté par des partenaires nigérians, a permis d’élargir les discussions aux questions agricoles. Le Maroc y a été présenté comme un acteur central de l’agrobusiness régional, en particulier dans les domaines de l’innovation, des fertilisants et de la sécurité alimentaire.

Pour Mahmoud Cherkaoui, président d’EPIK Leaders, cette convergence entre financements, gouvernance et développement local est désormais incontournable. Il plaide pour une mobilisation des outils existants, adaptés aux besoins concrets du terrain, et pour une action mesurable au service des communautés.

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