AccueilMRELe scientifique marocain Ahmed Hamraoui innove dans la réparation nerveuse

Le scientifique marocain Ahmed Hamraoui innove dans la réparation nerveuse

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À force de recherches croisées entre physique et biologie, Ahmed Hamraoui vient de franchir un cap dans la médecine régénérative. Ce chercheur marocain signe une innovation majeure : un implant électroactif capable d’orienter la repousse des nerfs sectionnés à l’aide d’un simple champ électrique.

Le dispositif se présente sous la forme d’un tube isolant, rempli d’un gel biocompatible et équipé d’électrodes. Il génère un champ électrique localisé qui stimule sans contact direct les fibres nerveuses blessées. Ce procédé vise à dépasser les limites des approches classiques, peu adaptées aux lésions étendues, comme celles nécessitant de combler des interruptions supérieures à trois centimètres.

Aujourd’hui encore, la réparation nerveuse repose sur des solutions imparfaites. Les greffes de nerfs imposent un sacrifice tissulaire. Les tubes synthétiques, eux, peinent à guider efficacement la repousse sur de longues distances. L’implant mis au point propose une alternative active, capable de créer les conditions d’une régénération rapide, orientée et durable.

L’origine du projet remonte à 2010, lors de travaux universitaires sur l’influence des micro-environnements physiques sur la croissance des axones. Cette approche a révélé qu’il n’était pas nécessaire d’introduire des molécules chimiques pour stimuler la régénération : une simple variation des interactions physiques suffit.

Conçu pour répondre aux lésions du système nerveux périphérique, l’implant s’adresse aux traumatismes des membres, aux chirurgies reconstructrices complexes et, à plus long terme, à d’autres atteintes encore mal prises en charge.

Des essais sur modèle animal ont démontré une bonne tolérance et une accélération significative de la repousse nerveuse. Pour passer à l’application humaine, des collaborations sont en cours avec des équipes hospitalières spécialisées et des partenaires industriels.

Le projet bénéficie d’un financement du CNRS, de la SATT Lutech et de l’Agence Nationale de la Recherche. Il réunit autour d’Ahmed Hamraoui une équipe pluridisciplinaire de chercheurs, mobilisée pour transformer cette percée scientifique en solution thérapeutique concrète.

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