Le Maroc affiche son ambition de devenir la référence africaine en matière d’intelligence artificielle d’ici 2030, rapporte l’hebdomadaire économique français Challenges. Alors que le Royaume s’apprête à coorganiser la Coupe du monde de football cette année-là, il entend accélérer sa transition numérique pour s’imposer comme un pôle technologique incontournable sur le continent.
Le magazine souligne que le Maroc dispose de solides atouts pour mener à bien cette stratégie, notamment le plus grand data center d’Afrique et un total de 23 centres de données répartis sur son territoire. Le programme Maroc Digital 2030, doté d’un budget de 11 milliards de dirhams, vise à transformer le pays en un hub numérique régional. Cette feuille de route prévoit la création d’un portail administratif unique et le déploiement massif de la fibre optique, dans le but d’accompagner la modernisation des infrastructures.
Selon Challenges, le Royaume peut également s’appuyer sur une jeunesse particulièrement présente dans les filières scientifiques. Les étudiants marocains représentent 21 % des élèves étrangers dans les écoles d’ingénieurs françaises. Plusieurs classes préparatoires du pays jouissent d’une solide réputation internationale.
Le magazine revient aussi sur l’ouverture, début 2024, d’une antenne de l’Université Mohammed VI Polytechnique à Paris. Le défi reste cependant de parvenir à convaincre ces talents de revenir contribuer au développement du pays. Sur son campus ultramoderne près de Rabat, l’établissement prône l’excellence. Il a d’ailleurs accueilli le 1er juillet dernier les Assises nationales de l’intelligence artificielle, un rendez-vous qui a réuni plus de 2.000 participants, parmi lesquels des ministres, des experts et des entrepreneurs.
Le Maroc attire également les grandes entreprises internationales. Oracle a ainsi inauguré en juin à Casablanca son premier centre de recherche et développement en Afrique, avec l’objectif de recruter plus d’un millier de collaborateurs.
