Le Maroc s’affirme comme l’un des acteurs de premier plan dans la transition énergétique à l’échelle mondiale. Ce constat a été exprimé mercredi à Rabat par Mahouton Norbert Hounkonnou, président du Réseau des académies des sciences africaines (NASAC), à l’occasion de la réunion annuelle AMASA 2025.
Devant une assemblée de chercheurs et de représentants d’académies scientifiques venus de tout le continent, le président du NASAC a salué les réalisations du Royaume en matière d’énergie renouvelable, de gestion des ressources hydriques et de diplomatie climatique. Le complexe solaire Noor à Ouarzazate, les avancées dans le dessalement ou encore les investissements dans l’hydrogène vert illustrent, selon lui, une vision stratégique à long terme.
Il a également souligné la portée de l’engagement scientifique du Maroc, qui accueille cette année les travaux d’AMASA au sein de l’Académie Hassan II des sciences et techniques. Cette institution, a-t-il estimé, joue un rôle moteur dans la structuration du leadership scientifique africain, par sa capacité à rassembler chercheurs, intellectuels et décideurs autour d’une ambition commune.
L’accent a été mis sur le rôle croissant de l’Académie dans la promotion de l’excellence, de l’innovation et de la réflexion stratégique au service du continent.
En visioconférence, Masresha Fetene, co-président de l’InterAcademy Partnership (IAP), a présenté les actions de soutien menées en faveur des académies africaines à travers des subventions ciblées. Objectif : renforcer les capacités de recherche, d’action publique et de structuration scientifique dans plusieurs pays du continent, notamment le Cameroun, le Bénin, l’Éthiopie et le Ghana.
Il a insisté sur l’importance de faire entendre les voix scientifiques africaines dans les grandes orientations internationales, et sur le rôle fondamental des chercheurs du continent pour accompagner les choix politiques en matière de développement durable.
L’événement, organisé par l’Académie Hassan II avec la participation d’une soixantaine de scientifiques, entend proposer des pistes concrètes pour un développement plus équitable, fondé sur la science. Plusieurs panels sont consacrés à la gouvernance de l’eau, à la sécurité hydrique et aux stratégies de gestion des ressources naturelles.



