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Le Maroc perd une grande voix du petit écran, Ali Hassan

Le Maroc perd une grande voix du petit écran, Ali Hassan
Le Maroc perd une grande voix du petit écran, Ali Hassan

Le journaliste et animateur Ali Hassan s’est éteint lundi matin à Rabat, à l’âge de 80 ans. De son vrai nom Mohamed El Ouali, il restera dans les mémoires comme l’un des pionniers de la télévision marocaine et une voix familière du journal télévisé en français, mais aussi comme l’un des premiers passeurs de cinéma à l’écran.

L’annonce de sa disparition a été partagée sur les réseaux sociaux par Mohamed Nadif, acteur et réalisateur, qui a salué en lui « un pilier de la télévision et de la radio » et un homme qui a « marqué des générations ». Figure marquante du paysage audiovisuel national, Ali Hassan a longtemps animé l’émission « Cinéma du jeudi », rendez-vous incontournable des cinéphiles marocains, et produit sur les ondes « Entr’Acte », magazine culturel très suivi à la radio.

Entré à la télévision publique en 1964, il a imposé un style, une diction, une présence. À une époque où les médias audiovisuels en étaient à leurs débuts au Maroc, il a su accompagner la modernisation du secteur, tout en ouvrant un espace inédit au débat cinématographique. Avec « Cinéma du jeudi », il a contribué à démocratiser l’accès aux grandes œuvres, bien au-delà des cercles d’initiés. Son approche pédagogique et exigeante a marqué plusieurs générations de téléspectateurs.

Son parcours ne s’est pas limité aux studios. Ali Hassan a aussi prêté sa voix à de nombreux doublages, collaboré avec des cinéastes marocains et étrangers, et tenu quelques rôles à l’écran, notamment sous la direction de Mohamed Abderrahmane Tazi, Abdellah Mesbahi, Mostafa Derkaoui ou Ismaïl Farroukhi. Il a également participé à plusieurs productions de Mahmoud Zemmouri et narré pendant près de dix ans la “Revue des actualités filmées” du Centre cinématographique marocain.

Actif aussi dans les cercles institutionnels, il a été conseiller au ministère de la Communication à la fin des années 1990, membre de jurys dans de nombreux festivals et engagé dans plusieurs commissions dédiées au développement du cinéma national. Ces responsabilités ont confirmé son rôle structurant dans l’élaboration d’une politique culturelle moderne.

Ali Hassan était plus qu’un journaliste : il était un médiateur attentif entre les œuvres et le public, un homme de transmission, guidé par une passion du cinéma qu’il a su partager avec rigueur et sensibilité. Sa disparition laisse un vide dans l’histoire des médias marocains.

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