Le Maroc semble prêt à relever le pari d’une transition vers une bioéconomie structurante, compétitive et durable. C’est le message qu’a porté l’ambassadeur du Royaume en Argentine, Fares Yasser, lundi 25 août à Buenos Aires, à l’occasion du 3ᵉ Congrès latino-américain sur la bioéconomie.
Devant un parterre de 300 intervenants issus du monde politique, universitaire et économique, le diplomate a affirmé que le Maroc s’est engagé depuis plus de quinze ans dans une transformation de fond de son modèle économique, avec pour cap l’innovation, la durabilité et l’intégration aux chaînes de valeur mondiales.
« La bioéconomie représente une opportunité stratégique pour sortir du piège des matières premières et générer une croissance inclusive, ancrée dans les technologies vertes et l’usage raisonné des ressources biologiques », a souligné Fares Yasser.
Le Maroc, dont le PIB est passé de 131 à 154 milliards de dollars entre 2022 et 2024, attire désormais des flux records d’investissements directs étrangers (IDE), porté par ses accords de libre-échange avec les États-Unis et l’Union européenne.
La stratégie marocaine repose sur des infrastructures de pointe, à l’instar du complexe portuaire Tanger Med, du TGV, de ses réseaux autoroutiers et ferroviaires, de ses centrales solaires et éoliennes, ainsi que des projets phares en matière d’hydrogène vert, de dessalement d’eau de mer ou encore d’autoroutes de l’eau.
Mais le diplomate tempère : des défis persistent, notamment en matière de résilience climatique, de réduction des inégalités sociales et de productivité. Le succès de cette mutation dépendra de la capacité à innover, à mobiliser des financements verts et à renforcer les coopérations Sud-Sud.
En misant sur la bioéconomie, le Maroc vise à consolider son positionnement comme acteur incontournable de la transition écologique globale.
