Le Championnat d’Afrique des nations, en cours au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda jusqu’au 30 août, reste l’une des rares compétitions entièrement dédiées aux footballeurs évoluant dans leurs championnats locaux. Un tournoi devenu, au fil des éditions, un point de passage presque obligé pour les recruteurs à la recherche de nouvelles pépites africaines.
L’édition 2018, organisée au Maroc, a marqué un tournant pour Ayoub El Kaabi. L’attaquant s’offre un record resté intact : neuf buts en six rencontres. Meilleur joueur, meilleur buteur et artisan du sacre des Lions de l’Atlas, il s’impose alors comme une révélation du continent. Cinq ans plus tard, sous le maillot de l’Olympiakos, il signe une campagne de Ligue Europa Conférence historique : 11 buts en 9 matches, un premier titre européen pour le club grec et un record absolu en phase à élimination directe, devant Karim Benzema.
Autre figure marocaine propulsée par le CHAN : Soufiane Rahimi. Meilleur joueur de l’édition 2020 au Cameroun, il rejoint Al-Ain en 2021 et mène le club émirati à la victoire en Ligue des champions asiatique en 2024, terminant meilleur buteur avec 13 réalisations.
Le tournoi a également servi de rampe de lancement à d’autres joueurs africains : le Sénégalais Papy Djilobodji, le Congolais Jonathan Bolingi ou le Burkinabé Cyril Bayala, tous repérés après leurs performances au CHAN avant de signer en Europe ou en Asie.
Né en 2009, ce championnat s’est imposé comme un accélérateur de carrières. Pour de nombreux joueurs locaux, c’est la porte d’entrée vers le football mondial.