Une majorité de Canadiens jugent que leur pays accueille un nombre trop élevé d’immigrés. Selon un sondage commandé par le ministère fédéral de l’Immigration, 54 % des personnes interrogées estiment que le niveau actuel d’immigration est excessif, confirmant une tendance à la baisse du soutien populaire envers l’accueil de nouveaux arrivants.
La ministre de l’Immigration, Lena Diab, relie cette évolution des perceptions à un changement de contexte plus large. « Depuis la pandémie, la manière dont on perçoit l’immigration a changé. Le Canada reste une destination prisée, mais aussi un refuge, ce qui suscite des inquiétudes », a-t-elle déclaré.
Dans un effort d’ajustement, le gouvernement prévoit de limiter l’immigration permanente à 380 000 personnes en 2026. Environ deux tiers de ces nouveaux venus relèveront de l’immigration économique. Les admissions de résidents temporaires, elles, devraient baisser plus nettement, passant de près de 674 000 cette année à 385 000 l’an prochain.
C’est la deuxième année consécutive que les seuils d’immigration sont revus à la baisse, après un record atteint en 2024 avec 485 000 nouveaux résidents permanents.
Pour une partie de la population, cette politique s’explique aussi par des préoccupations concrètes, notamment sur la pression exercée par l’immigration sur le marché locatif. L’augmentation des loyers, marquée dans plusieurs grandes villes, est fréquemment attribuée à cette dynamique démographique.



