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La mémoire de Hassan Ouakrim rayonne à Washington, entre jazz et danses du Sud

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Un hommage chargé d’émotion a été rendu jeudi soir à Washington à la mémoire de Hassan Ouakrim, figure emblématique de la scène artistique amazighe. Le Middle East Institute, en partenariat avec l’ambassade du Maroc aux États-Unis, a organisé une projection du documentaire Les mille et une nuits berbères, réalisé par Hisham Aidi, pour saluer le parcours singulier de cet artiste marocain qui a introduit la danse et la musique amazigh en Amérique dans les années 1970.

Chorégraphe et directeur artistique, Hassan Ouakrim a marqué la scène new-yorkaise à travers ses créations mêlant traditions amazighes et influences contemporaines. Installé aux États-Unis à une époque où les formes d’expression non occidentales peinaient à se faire entendre, il réussit à imposer l’Ahwach, la Guedra et d’autres rythmes du Sud marocain dans les cercles artistiques les plus ouverts de l’époque. Il collabore notamment avec Ellen Stewart, figure du théâtre expérimental, et partage la scène avec des légendes du jazz comme Ornette Coleman et Randy Weston.

L’ambassadeur du Maroc à Washington, Youssef Amrani, a salué l’œuvre de Ouakrim comme un symbole du Maroc pluriel et ouvert sur le monde. Il a rappelé que son engagement artistique a permis de créer un pont entre les cultures, faisant dialoguer les traditions amazighes et l’avant-garde new-yorkaise. « Dans chaque chorégraphie, c’est un Maroc en mouvement qui entre en scène », a-t-il souligné.

Le documentaire de Hisham Aidi s’appuie sur des archives rares et des témoignages de proches et d’artistes, retraçant les grandes étapes de la vie de Ouakrim. À travers lui, c’est aussi l’histoire des premiers artistes marocains installés aux États-Unis qui se dessine, ainsi que les liens étroits entre la scène musicale afro-américaine et Tanger, lieu d’échanges et d’influences mutuelles.

Le réalisateur a insisté sur la nécessité de faire connaître ces trajectoires pionnières, souvent oubliées, qui ont contribué à nourrir le dialogue culturel entre le Maroc et les États-Unis. Kate Seeley, vice-présidente pour les arts au Middle East Institute, a de son côté salué la portée universelle de la culture marocaine et souligné l’importance de mettre en lumière ces récits transatlantiques qui enrichissent la mémoire collective.

À travers cet hommage, c’est toute une page méconnue de l’histoire culturelle entre les deux rives qui a été redécouverte.

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