La France a retrouvé son rang de premier investisseur étranger au Maroc au premier semestre 2025. Selon les dernières données provisoires de l’Office français des changes, les flux d’investissements directs français ont atteint 2,03 milliards de dirhams, après une année 2024 conclue sur un solde négatif de 2,57 milliards. Ce rebond spectaculaire replace l’Hexagone devant les Émirats arabes unis, qui avaient dominé en 2024 avec 3,03 milliards de dirhams mais ne totalisent que 1,7 milliard sur les six premiers mois de l’année.
Les États-Unis confirment leur troisième place avec 928 millions de dirhams, devant l’Italie (844 millions) et l’Allemagne (751 millions), en net recul après avoir occupé la deuxième position fin 2024. La Grande-Bretagne (637 millions) devance cette fois l’Espagne (436 millions), dans un classement bousculé par les effets de conjoncture.
L’évolution des IDE étrangers au cours des 10 dernières années reste marquée par une trajectoire en dents de scie, mais les tendances récentes confirment un retour à la hausse. Après un pic en 2018 (plus de 46 milliards de dirhams), les flux ont fléchi avant de remonter à 40,29 milliards en 2022. En 2024, ils atteignent 43,8 milliards de dirhams, en progression de 24,7 % par rapport à l’année précédente — soit le deuxième niveau le plus élevé depuis deux décennies.
Tous secteurs confondus, l’industrie reste la première destination des capitaux étrangers, avec plus de 16,46 milliards de dirhams en 2024. L’immobilier suit avec 9,64 milliards, devant le commerce (2,87 milliards), les mines et l’énergie (2,36 milliards) et le tourisme (1,84 milliard). Si l’industrie domine depuis 2019, l’immobilier conserve une place stable dans le classement, là où le commerce reste plus fluctuant.