À Nouakchott, lors de la 8e Conférence internationale du Forum des fonds de dépôt, Khalid Safir a défendu l’idée d’un déploiement à l’échelle africaine du modèle économique des caisses de dépôt. Le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) a souligné que cet outil, à la fois au service de l’intérêt général et acteur concurrentiel, s’impose comme un levier central pour un développement durable et structuré.
Face aux représentants gouvernementaux et aux institutions financières venus participer à ce rendez-vous régional, il a mis en avant la spécificité de ces établissements, capables d’accompagner des projets d’envergure sur le long terme, tout en garantissant la sécurité de l’épargne. Ce positionnement hybride leur permet, selon lui, d’intervenir en amont dans des secteurs encore peu investis, mais jugés stratégiques pour la croissance des économies africaines.
L’initiative vise aussi à renforcer le rôle de ces institutions dans le financement d’infrastructures, souvent en partenariat avec les pouvoirs publics et les collectivités locales. L’enjeu, a insisté Khalid Safir, consiste à convaincre les pays qui n’ont pas encore instauré ce type de mécanisme de son efficacité, tant pour canaliser l’épargne nationale que pour attirer les investissements vers des domaines d’intérêt collectif.
Le modèle des caisses africaines s’adapte aux priorités de chaque État. Il peut ainsi soutenir des projets dans l’immobilier, les infrastructures, le développement entrepreneurial ou les petites et moyennes entreprises, tout en s’ouvrant à de nouveaux champs comme l’énergie renouvelable, le tourisme ou encore la mobilisation de l’épargne de la diaspora.
Le directeur général de la Caisse de dépôt et de développement de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, a de son côté réaffirmé l’ambition de sa structure de s’imposer comme un partenaire stratégique de l’État. Il a insisté sur la flexibilité de ces institutions et sur leur rôle de catalyseur, en mesure de financer des projets structurants, en particulier dans les domaines de la transition énergétique, du soutien au secteur privé et des infrastructures sociales.
Lors de l’ouverture du Forum, plusieurs intervenants issus de gouvernements et d’organisations financières régionales et internationales ont rappelé la nécessité de renforcer la coordination entre tous les acteurs impliqués. L’objectif est d’accroître l’impact de ces fonds sur le développement économique et social, dans le respect des priorités nationales.



