Khadija Bendam a été élue mardi à la tête du Conseil international des sociétés nucléaires (INSC), devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction depuis la création de l’organisation. Cette nomination, annoncée à Vienne en marge de la 69ᵉ Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique, marque un tournant historique dans la gouvernance du nucléaire civil.
Cette élection vient également souligner le poids croissant du Maroc dans les domaines scientifiques de pointe, ainsi que l’influence grandissante de ses experts au sein des grandes instances internationales. Pour accéder à la présidence de l’INSC, les candidats suivent un parcours progressif au sein du bureau exécutif, en occupant successivement les fonctions de secrétaire, puis de vice-président, avant de prendre les rênes du Conseil, pour un engagement total de cinq ans.
Khadija Bendam est responsable des audits de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques au Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN). Très active à l’échelle internationale, elle préside également l’association Women in Nuclear Morocco, siège au sein des structures de WiN Global et WiN Africa, et occupe la vice-présidence du Réseau arabe des femmes en sécurité CBRN.
La cérémonie de passation a rassemblé des délégués venus de plusieurs continents, dont l’Australie, le Canada, le Japon, les États-Unis, la Belgique, le Brésil, la Corée du Sud ou encore le Pakistan, illustrant le rôle fédérateur de l’organisation.
Créé en 1990, le Conseil international des sociétés nucléaires regroupe aujourd’hui plus de 80 000 professionnels issus de l’ensemble des sociétés nucléaires nationales. En tant qu’organisation non gouvernementale reconnue auprès de l’AIEA et du Programme des Nations unies pour l’environnement, l’INSC se veut un espace de dialogue et de coordination sur les grandes orientations du secteur.
En portant une femme à sa présidence, l’INSC affirme son attachement à la diversité et à un leadership ouvert, à l’image des mutations profondes qui traversent aujourd’hui le domaine nucléaire civil.