Les pluies tombées ces derniers jours sur de nombreuses régions du Royaume ont redonné un peu d’élan aux réserves hydriques. À la date du 17 décembre, le volume total d’eau stockée dans les barrages marocains atteint 5,4 milliards de mètres cubes, selon les données de la plateforme Maadialna. Ce niveau porte le taux de remplissage à 32,2 %, en nette hausse par rapport aux semaines précédentes.
Les apports les plus importants ont été enregistrés dans le nord, le centre et les zones montagneuses. Plusieurs ouvrages, notamment ceux situés dans les provinces d’Errachidia, Tétouan, Ouarzazate, Kénitra et Settat, affichent une hausse notable de leur niveau. Cette amélioration reste toutefois inégale selon les bassins.
Le Loukkos se rapproche des 47 %, le Tensift suit avec 46,7 %, et le Sebou dépasse les 40 %. À l’opposé, le bassin d’Oum Er-Rbia, particulièrement sollicité pour l’agriculture et l’approvisionnement en eau potable, reste à un niveau préoccupant, sous les 10 %.
Si ces pluies offrent un soulagement temporaire, elles ne suffisent pas à inverser durablement la tendance. Le déficit cumulé de ces dernières années reste marqué, en particulier dans le sud et l’Oriental, où les réserves demeurent limitées.
Dans ce contexte, les autorités poursuivent la mise en œuvre d’une stratégie d’adaptation axée sur la diversification des sources, avec la construction de nouveaux barrages, le recours croissant au dessalement, la réutilisation des eaux usées et une meilleure gestion des usages.
L’évolution des prochaines semaines sera décisive. En cas de poursuite des précipitations, les volumes pourraient encore progresser. À défaut, l’appel à une gestion rationnelle de la ressource restera plus que jamais d’actualité.



