Le ministre de l’Enseignement supérieur, Azzedine El Midaoui, a apporté lundi devant la Chambre des représentants des éclaircissements sur la suppression des projets de fin d’études (PFE) dans les cursus de licence. Une décision actée en 2023, que le ministre justifie par plusieurs facteurs liés à l’évolution des pratiques académiques et aux contraintes du système universitaire.
Selon lui, la généralisation des outils d’intelligence artificielle, notamment ChatGPT, a profondément altéré la portée pédagogique de ces travaux. La possibilité de produire un mémoire complet à partir d’une simple requête remet en question la capacité des établissements à évaluer de manière fiable les acquis des étudiants.
Cette évolution technologique s’ajoute à d’autres difficultés structurelles, notamment le manque d’encadrants, la surcharge du corps professoral et la fragilité des bases académiques chez une partie des étudiants, a précisé le ministre.
Toutefois, la réforme n’entraîne pas une disparition complète des travaux de recherche au niveau de la licence. Le nouveau cadre pédagogique laisse aux équipes enseignantes la possibilité d’intégrer, selon les filières et les ressources disponibles, un projet d’initiation à la recherche ou un travail encadré dans le cursus.
En ce qui concerne le master, le ministre a souligné que les projets de fin d’études y sont pleinement maintenus et continuent d’occuper une place centrale dans l’évaluation. Ils représentent un quart de la note globale et peuvent prendre des formes variées : mémoire académique, projet appliqué ou stage en laboratoire, selon les choix pédagogiques des encadrants.
