Stellantis et le gouvernement marocain donnent une nouvelle dimension à la mobilité électrique avec le lancement officiel du FIAT TRIS, un véhicule à trois roues 100 % électrique, conçu pour répondre aux besoins des professionnels en zone urbaine, périurbaine et rurale. Assemblé à Kénitra, ce modèle se veut à la fois abordable, robuste et adapté aux usages quotidiens des travailleurs indépendants, des artisans et des livreurs.
Pensé pour s’intégrer aux réalités économiques de la région Afrique-Moyen-Orient, le TRIS marque une étape supplémentaire dans la stratégie de déploiement industriel de Stellantis au Maroc. Après le succès des objets de micromobilité tels que le Citroën Ami ou le Fiat Topolino, ce nouveau venu cible clairement le segment professionnel, avec une capacité de production annuelle fixée à 65 000 unités.
Le véhicule, conçu à Turin et développé par l’Africa Technical Center à Casablanca, affiche une autonomie de 90 kilomètres, se recharge en moins de cinq heures sur une simple prise domestique, et supporte jusqu’à 540 kg de charge utile. Trois configurations sont proposées : châssis-cabine, plateau ou pick-up. Son format compact, long de 3,17 mètres avec un rayon de braquage court, le rend particulièrement maniable dans les environnements les plus contraints.
Le projet s’appuie sur un écosystème industriel local de plus en plus solide. Plus de 4 000 ingénieurs et techniciens mobilisés à Casablanca participent au développement de la gamme, tandis que l’usine de Kénitra étend son empreinte en matière de production de véhicules électriques légers. L’objectif est clair : faire du Maroc une base régionale pour la production et l’exportation de solutions de mobilité à faible empreinte carbone.
Pour Stellantis, l’enjeu dépasse la simple innovation technique. Il s’agit aussi d’un engagement social. En proposant le TRIS via des mécanismes de microcrédit, le constructeur entend favoriser l’inclusion économique de milliers d’entrepreneurs souvent exclus des circuits traditionnels de financement. Cette logique s’inscrit dans la vision partagée avec les autorités marocaines de faire de la mobilité un levier de développement local.
Olivier François, PDG de FIAT, voit dans ce lancement une révolution silencieuse qui pourrait bientôt franchir les frontières du continent. Une arrivée en Europe est déjà annoncée pour 2026.