À l’occasion du Festival du Livre de Paris 2025, où le Maroc est invité d’honneur, le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss El Yazami, a salué la contribution « significative » des Marocains du monde à la scène littéraire internationale. Dans un entretien accordé à la MAP, il a souligné que cette reconnaissance s’inscrit dans la continuité d’un rayonnement culturel que le Royaume cultive depuis plusieurs décennies.
Le pavillon marocain, installé au Grand Palais, met en avant une programmation riche et ambitieuse, à travers 28 conférences, 16 panels, 10 présentations de livres et plusieurs performances artistiques. Il illustre, selon M. El Yazami, l’ampleur de la diversité culturelle marocaine, portée notamment par les écrivaines et écrivains issus de la diaspora.
« Le Maroc est le seul pays francophone dont quatre auteurs ont été primés par le Goncourt en une trentaine d’années », a rappelé le président du CCME, citant cette statistique comme symbole fort de la vitalité de la production littéraire nationale. Il évoque une transformation profonde de cette scène : après une première génération d’hommes ayant écrit en français, la relève est aujourd’hui marquée par une féminisation croissante et une mondialisation linguistique.
Romancières marocaines publiées en anglais, en flamand, en allemand ou en espagnol : le paysage littéraire marocain se redessine sous l’effet d’une diaspora créative, présente également dans d’autres disciplines artistiques comme le cinéma, la photographie ou les arts visuels.
Cette effervescence culturelle s’inscrit, selon M. El Yazami, dans la dynamique impulsée par les discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, notamment ceux d’août 2022 et de novembre 2024, qui ont mis en lumière la place essentielle des Marocains du monde dans la construction du Maroc d’aujourd’hui.
Le président du CCME a également salué le lancement, par le ministère de la Culture, d’un programme national de traduction vers l’arabe, né d’une recommandation formulée par son institution, pour favoriser la circulation des œuvres marocaines à l’échelle régionale et internationale.
De son côté, le professeur et écrivain Mohammed Zakaria Abouddahab s’est félicité de la présence du Maroc en tant qu’invité d’honneur, voyant dans ce rendez-vous une opportunité stratégique pour valoriser le patrimoine littéraire marocain. « Pour nous, Marocains, la culture est un vecteur de communication », a-t-il affirmé, soulignant l’importance du livre comme vitrine d’identité, de traditions et de valeurs.
Cette édition du Festival, placée sous la thématique de « la mer », propose également un panel international sur le « Destin atlantique France-Maroc », en écho aux liens profonds et anciens qui unissent les deux rives. Une complicité culturelle que Driss El Yazami n’a pas manqué de rappeler, en soulignant l’horizon commun de développement que partagent les industries créatives des deux pays.