Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, la quatorzième édition du Salon International des Dattes au Maroc s’est ouverte le 29 octobre à Erfoud sous le thème « Gestion durable des ressources hydriques, base de développement du palmier dattier et des oasis ».

Présidée par le ministre de l’Agriculture Ahmed El Bouari, la cérémonie d’ouverture a rassemblé élus, responsables régionaux et acteurs de la filière. Sur quarante mille mètres carrés, deux cent trente exposants venus du Maroc et d’ailleurs accueillent près de quatre-vingt-dix mille visiteurs. Le salon se veut une plateforme d’échanges autour de la durabilité, de la recherche et de l’innovation oasienne.

Le programme scientifique comprend un Forum de l’investissement organisé avec le Groupe Crédit Agricole du Maroc et une journée scientifique portée par l’INRA, l’ANDZOA, la FAO et l’ICARDA.

En marge de l’ouverture, le ministre a visité le projet hydro-agricole de Maktaa Sfa, visant à transférer les eaux de crues de l’Oued Gheris vers le lac Merzouga. D’un coût de 85 millions de dirhams, ce chantier permettra d’irriguer 1 194 hectares dans les communes de Rissani et Taous et de renforcer la résilience agricole face aux changements climatiques.

Une convention de partenariat a également été signée entre l’ANDZOA, l’INRA et l’Organisation Arabe pour le Développement Agricole, dotée de 200 000 dollars, pour soutenir la recherche et la préservation des écosystèmes oasiens.

Le ministère de l’Agriculture a profité de l’événement pour annoncer une production record de plus de 160 000 tonnes de dattes pour la campagne 2025-2026, soit une hausse de 55 % par rapport à l’année précédente. La région Drâa-Tafilalet concentre à elle seule 76 % de cette récolte.

La filière phoenicicole, pilier des zones oasiennes, génère chaque année environ deux milliards de dirhams et plus de trois millions de journées de travail. Grâce à la stratégie Génération Green, la superficie plantée en palmiers dattiers a progressé de 36 % depuis 2008, confirmant le rôle central de cette culture dans la durabilité du Sud marocain.