À Rabat, 22 associations se sont engagées aux côtés du ministère de l’Éducation nationale pour accompagner 1.760 jeunes déscolarisés dans un parcours de réinsertion socio-professionnelle. Les conventions signées ce jeudi s’inscrivent dans le programme national « École de la deuxième chance – nouvelle génération », piloté par la Direction de l’école de la deuxième chance et de l’éducation inclusive.
Ce partenariat vise à renforcer la lutte contre le décrochage scolaire, un des axes prioritaires de la feuille de route 2022-2026. Le directeur de la structure, Hsain Oujour, a précisé que 46 projets avaient été déposés par des associations. Après évaluation, 22 ont été retenus. Ces projets permettront d’ouvrir ou de soutenir des centres où les adolescents en rupture avec l’école pourront reprendre une formation éducative et professionnelle adaptée.
Ces nouveaux bénéficiaires viendront s’ajouter aux jeunes déjà pris en charge dans le cadre de conventions renouvelées ou conclues à l’échelle régionale avec les Académies d’éducation et de formation. Pour M. Oujour, ce travail s’inscrit dans la continuité d’un partenariat de longue haleine entre l’État et les acteurs associatifs, au service d’une mission centrale : redonner une perspective d’avenir à ceux que l’école traditionnelle a laissés sur le bord du chemin.
L’exemple d’Oujda illustre la portée de ce dispositif. L’Association « Jeunesse des personnes en situation de handicap et leurs amis », active depuis plus de vingt ans dans la ville, y gère deux centres accueillant des adolescents en situation de vulnérabilité. Sa présidente, Houria Arrad, rappelle que ces jeunes sont souvent confrontés à des contextes familiaux ou sociaux particulièrement difficiles, et que l’objectif est de leur offrir un retour progressif vers la formation ou l’emploi, avec un encadrement spécifique.
Selon les chiffres du ministère, 20.236 jeunes ont bénéficié cette année des services de 222 centres de deuxième chance, gérés en partenariat avec 192 associations. Le taux d’insertion, toutes voies confondues, atteint 81 %. Dans le détail, 29 % ont pu réintégrer l’enseignement formel, 20 % ont rejoint un centre de formation professionnelle, et 32 % ont accédé directement au marché du travail.