La création de pôles de compétitivité transnationaux, liant recherche, innovation et entrepreneuriat, a été au cœur des recommandations issues du séminaire organisé mardi à Rabat par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) en partenariat avec l’Université internationale de Rabat (UIR).
Tenue sous le thème “Enseignement, recherche et entrepreneuriat : politiques publiques et Marocains du monde”, cette rencontre a rassemblé chercheurs, responsables institutionnels et acteurs de la diaspora autour d’une ambition commune : renforcer la contribution des Marocains du monde au développement du Royaume.
Les participants ont insisté sur la nécessité de structurer cette mobilisation à travers des écosystèmes intégrés capables de stimuler l’innovation et de soutenir le développement territorial. Ils ont souligné que la valorisation du capital humain et scientifique des MRE s’impose désormais comme un levier majeur des politiques publiques, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Le professeur Hassan Boucetta, de l’université de Liège, a plaidé pour la création d’un pôle global de compétitivité dédié à la diaspora, intégrant incubateurs, laboratoires et plateformes technologiques, afin de “rendre tangibles les contributions souvent dispersées des Marocains du monde”.
De son côté, Abdelhafid Debbarh, conseiller du président de l’UIR, a mis en avant la nécessité de capitaliser sur la diversité et le haut niveau de qualification du capital humain marocain à l’étranger, affirmant que “la souveraineté cognitive et le capital humain” doivent devenir les piliers d’une stratégie nationale de mobilisation de la diaspora.
Présentant les conclusions de la première étude conjointe CCME-UIR, M. Debbarh a souligné que le Maroc doit adapter son offre institutionnelle aux attentes des élites diasporiques, notamment dans les domaines de la recherche, de la santé et de l’entrepreneuriat.
Pour l’écrivain et chercheur Mohamed Metalsi, cette journée de réflexion marque une étape importante dans la co-construction d’une nouvelle politique publique de valorisation du capital diasporique. Il a insisté sur la nécessité de développer une base de données fiable sur les compétences marocaines à l’étranger, de mieux accompagner leurs projets d’investissement et de donner une place centrale à la contribution des femmes de la diaspora.
Ce séminaire, marqué par la convergence des visions entre le CCME et l’UIR, s’inscrit dans une dynamique nationale visant à renforcer les liens entre le Maroc et ses talents à travers le monde, et à faire de la diaspora un acteur stratégique du développement durable du Royaume.