À quelques jours de la Coupe d’Afrique des Nations que le Maroc s’apprête à accueillir, la Direction générale de la sûreté nationale met en place un dispositif de sécurité d’ampleur inédite. L’accent a été mis sur la vidéosurveillance, avec 6.000 caméras déployées et 75 sites placés sous contrôle visuel constant dans l’ensemble du Royaume.
Les grandes agglomérations comme Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger et Agadir sont équipées, tout comme des villes à rôle régional, parmi lesquelles Béni Mellal, Oujda, Tétouan, Meknès, Errachidia, Ouarzazate et Guelmim. Ce réseau vise à anticiper les incidents, fluidifier les flux et accélérer les interventions lors des grands rassemblements.
Les sites retenus comprennent notamment les axes stratégiques reliant les villes hôtes, tels que Rabat–Casablanca, Marrakech–Agadir ou encore Fès–Tanger, identifiés comme prioritaires sur le plan de la mobilité et de la sécurité. Tous bénéficient de caméras mobiles reliées à des plateformes de gestion et d’enregistrement.
Les enceintes sportives, elles, ont été dotées de commissariats intégrés, avec salles de commandement sur site, pour assurer une coordination rapide en cas d’infraction. En parallèle, la DGSN poursuit la montée en puissance de ses unités spécialisées. Deux nouvelles brigades anti-gangs ont vu le jour à Marrakech et Fès, tandis que les équipes cynotechniques, équestres et de surveillance aérienne ont été renforcées. Seize unités de drones sont désormais en service dans les villes qui accueilleront les matchs de la compétition.
Cette modernisation repose également sur un volet logistique conséquent. Mille vingt-cinq véhicules et motos dernier cri ont été livrés aux services territoriaux. Une première flotte de 5.000 véhicules a aussi été équipée d’une signalétique bilingue intégrant la langue amazighe, un choix amené à s’étendre.
La capacité d’action s’est vue renforcée avec la livraison de 790 pistolets à impulsion électrique, répartis entre les directions régionales et la Brigade nationale de la police judiciaire. Ces armes non létales s’inscrivent dans une stratégie de maîtrise des situations à risque, tout en garantissant l’intégrité des agents et des personnes interpellées.



