Casablanca a vibré trois soirs durant aux sons revisités de l’Ayta. Du 13 au 15 novembre, le Complexe Mohammed V a accueilli la première édition du Fusion Show Ayta D’Bladi, une création originale signée Public Events, sous la direction artistique de Hamid Daoussi et la supervision de Hassan Najmi. Portée par la vision d’Othman Benabdeljelil, cette initiative a rassemblé des milliers de spectateurs venus assister à une célébration vivante du patrimoine musical marocain.
Entre tradition et modernité, cette rencontre a offert un nouveau souffle à l’Ayta, en l’ouvrant à des influences contemporaines allant de la pop à la gnawa, en passant par le chaâbi. Sur scène, les générations d’artistes se sont croisées dans une ambiance festive, témoignant d’un Maroc à la fois fidèle à ses racines et résolument tourné vers la création.
Le programme, riche et varié, a mêlé concerts, résidences artistiques, expositions, espace muséal et gastronomie. Le public a pu redécouvrir l’histoire et les grandes figures de l’Ayta, dans un parcours pensé comme un dialogue entre mémoire populaire et expression actuelle. Cette mise en lumière a aussi rendu hommage aux cheikhates et musiciens porteurs de cet héritage oral, tout en mettant en avant une scène jeune en pleine effervescence.
La programmation musicale a rassemblé une affiche impressionnante, incarnant la diversité du paysage musical marocain : Hajib, Douzi, Khadija Margoum, Ihab Amir, Zina Daoudia, Hamid El Kasri, Rajaa Belmir, Daoudi, Stati, Manal Benchlikha, Ibtissam Tisskat, Abidine, parmi d’autres. Chaque soirée a été marquée par des instants de fusion inédits où les voix de l’Ayta dialoguaient avec les sonorités urbaines et les rythmes traditionnels dans une alchimie rare.
