Le ministère de la Santé et de la Protection sociale rejette fermement les accusations de favoritisme dans l’importation du chlorure de potassium. Cette mise au point intervient après des déclarations du député Abdellah Bouanou, formulées au Parlement lors du débat sur le projet de loi de finances. Selon le ministère, ces propos, jugés infondés, pourraient porter atteinte aux efforts de sécurisation de l’approvisionnement en traitements vitaux.
Le chlorure de potassium, utilisé notamment en anesthésie, en réanimation et en chirurgie, a fait l’objet d’une pénurie temporaire suite à la suspension de production par un laboratoire national engagé dans des travaux de modernisation. Face à cette situation, l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé a apporté son appui à la reprise de la fabrication locale, tout en soutenant l’installation d’une deuxième unité de production équivalente par une autre entreprise nationale.
Dans l’attente du rétablissement de la production, des autorisations d’importation à caractère exceptionnel ont été délivrées. Le ministère précise que ces dérogations étaient ouvertes à toute entreprise remplissant les conditions réglementaires, et ne conféraient aucun droit particulier dans le cadre des marchés publics, régis de manière indépendante et prioritairement attribués aux médicaments bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché.
Toutes les procédures d’approvisionnement, y compris celles menées par les centres hospitaliers universitaires disposant d’une autonomie administrative et financière, ont été réalisées selon les règles en vigueur, insiste le ministère, qui affirme n’avoir dérogé à aucun principe de légalité ni de transparence.
Face à la controverse, le département de la Santé affirme sa volonté de maintenir la confiance du public, en assurant la continuité des soins et en se tenant disponible pour toute clarification sur ce dossier.




