Malgré une légère accalmie sur les prix, le poids du logement continue de peser lourd sur les épaules des locataires canadiens. D’après un sondage mené par la plateforme Rentals.ca, plus d’un tiers d’entre eux consacre désormais plus de la moitié de ses revenus au paiement du loyer.

Cette situation concerne particulièrement les plus jeunes. Près d’un locataire sur deux âgé de 18 à 24 ans dépasse ce seuil critique, signe d’une précarité persistante dans un marché locatif toujours tendu.

À l’inverse, seules 22 % des personnes interrogées disent dépenser 30 % ou moins de leurs revenus pour se loger, soit la norme généralement considérée comme soutenable.

Le dernier rapport conjoint de Rentals.ca et de l’agence Urbanation fait pourtant état d’une baisse des loyers en juillet. Le loyer moyen s’est établi à 2.121 dollars canadiens, en recul de 3,6 % sur un an. Cette tendance s’est accélérée par rapport à juin, où la baisse atteignait 2,7 %.

Cette correction n’efface toutefois pas les hausses accumulées. Les loyers restent en moyenne 2 % plus élevés qu’il y a deux ans, et 11,1 % au-dessus de leur niveau d’il y a trois ans.

Les grandes villes canadiennes ne sont pas épargnées, même si certaines enregistrent des reculs marqués. Vancouver affiche une baisse de 9,6 % en juillet, Calgary 9,3 %. À Toronto, le repli atteint 4,6 %, tandis que Montréal recule plus modestement avec 1,6 % de diminution.

Les analystes s’attendent à ce que cette tendance à la baisse se poursuive, avec l’arrivée de l’automne et de l’hiver, périodes traditionnellement plus calmes sur le marché locatif.