La forêt de Sala Al Jadida, l’un des poumons verts de l’aire urbaine Rabat-Salé-Kénitra, fait l’objet d’un programme d’aménagement inscrit dans la stratégie nationale « Forêts du Maroc 2020-2030 ». L’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) a rappelé lundi que ce projet conjugue régénération écologique et équipements modernes, en réponse à certaines critiques sur sa gestion.
L’ANEF insiste sur la valeur écologique et sociale de ce massif, constitué en grande partie de chênes-lièges, qui attire chaque jour des milliers de visiteurs. Outre son rôle environnemental, l’espace est devenu un lieu de loisirs et un atout touristique pour la région.
Reconnaissant que la proximité avec les zones urbaines exerce une pression accrue – dépôts sauvages de déchets, circulation anarchique de véhicules ou comportements inciviques – l’Agence affirme agir en coopération avec les collectivités et associations locales. Neuf gardiens sont affectés en permanence au site et des campagnes de nettoyage et de sensibilisation sont régulièrement organisées.
Concernant la régénération du chêne-liège, l’ANEF précise que les opérations menées respectent le calendrier biologique et les normes techniques. Les jeunes plants sont désormais protégés par des clôtures grillagées, après une phase transitoire de barbelés. Les coupes d’arbres signalées dans certains articles relèvent, selon l’Agence, d’un marché public encadré et visent à éliminer des sujets morts présentant des risques sanitaires.
Sur le volet des équipements, l’ANEF souligne que les budgets engagés, validés par les instances financières, couvrent aussi bien les aménagements visibles que les études et la gestion écologique. Par ailleurs, un projet de valorisation récréative de la Maâmora et de Sala Al Jadida est en préparation, en partenariat avec la Région Rabat-Salé-Kénitra. Doté de 15 millions de dirhams, il prévoit, à partir de 2026, l’interdiction de l’accès aux véhicules motorisés, l’aménagement de sentiers et d’aires de loisirs respectueux de l’environnement et un entretien durable des infrastructures.
L’Agence distingue la situation de Sala Al Jadida de celle des forêts urbaines de Rabat, plus anciennes et déjà structurées, tout en affirmant que la zone bénéficie d’un traitement prioritaire dans la stratégie nationale. Quant aux nuisances liées aux chiens errants, elle rappelle qu’il s’agit d’une problématique partagée entre plusieurs acteurs et que des mesures conjointes sont à l’étude.
À travers ce programme, l’ANEF réaffirme sa volonté de faire de la forêt de Sala Al Jadida et de la Maâmora un espace modèle, conciliant préservation écologique, accueil du public et développement régional.
