L’Observatoire national du développement humain (ONDH) vient de publier les résultats d’une enquête de satisfaction menée auprès des bénéficiaires du Programme d’aide sociale directe (PASD), six mois après son lancement. Cette étude s’inscrit dans le cadre du suivi des chantiers sociaux initiés sous l’impulsion royale.
L’enquête évalue la perception des usagers quant à la qualité des services, à l’efficacité du programme et à l’impact de l’aide sur leur quotidien. Elle met en lumière un taux élevé de satisfaction globale, atteignant près de 88 %, et un niveau de confiance marqué dans la transparence de la procédure d’inscription.
Parmi les effets les plus notables, les bénéficiaires signalent une amélioration du niveau de vie, une meilleure sécurité alimentaire et un soutien réel à la scolarisation des enfants. Toutefois, l’accessibilité du programme reste un point de fragilité. Seule une minorité estime la démarche d’inscription simple, obligeant souvent les ménages à solliciter une aide extérieure.
Les résultats confirment que les bénéficiaires perçoivent le PASD comme un dispositif équitable et utile, bien que perfectible. Le système est globalement jugé lisible, avec des critères d’éligibilité bien compris, même si des écarts persistent en matière de communication ou de gestion de la relation usager.
L’étude s’appuie aussi sur un benchmark international comparant le PASD à des programmes similaires au Brésil, au Mexique, en Indonésie et en Afrique du Sud. Le niveau de satisfaction observé au Maroc reste proche de ceux enregistrés dans les systèmes de référence, bien qu’en deçà du très populaire Bolsa Família brésilien.
L’ONDH a par ailleurs développé un Indice national de satisfaction sociale (INSS) qui situe le score du PASD à 71 sur 100, avec des marges d’amélioration identifiées sur l’accessibilité, la transparence et la gestion du service.
Plusieurs recommandations ont été formulées, notamment en faveur d’une meilleure intégration des aides sociales, d’un soutien accru à la transition numérique pour les publics fragiles, et du lancement de dispositifs d’accompagnement à plus long terme. L’enquête appelle aussi à renforcer l’échelon local dans la gouvernance et à structurer un système national d’évaluation continue des politiques sociales.