Le football marocain a perdu l’un de ses plus grands noms. Ahmed Faras s’est éteint mercredi à Mohammedia à l’âge de 78 ans, emporté par une longue maladie. Une figure emblématique, à la fois pour ses exploits sur le terrain et son élégance hors des stades.
Avant-centre d’exception, premier Marocain à décrocher le Ballon d’or africain, capitaine des Lions de l’Atlas lors de leur sacre historique en Coupe d’Afrique des Nations en 1976, Faras incarne à lui seul une époque d’or du football national. Son pied gauche, sa frappe limpide, son jeu de tête précis et son sens du but ont laissé une empreinte indélébile dans la mémoire collective.
Né en 1946 à Mohammedia, il avait débuté en sélection espoirs dès 1965 avant d’être appelé chez les A l’année suivante. Avec le maillot national, il participe à la Coupe du monde 1970 au Mexique, aux Jeux olympiques de Munich en 1972, et à trois phases finales de CAN. Celle de 1976 reste la plus marquante, avec un titre continental arraché en Éthiopie, le premier et le seul du Maroc à ce jour.
Faras aura également marqué l’histoire de son club de toujours, le Chabab de Mohammedia, où il évoluera pendant près de deux décennies. Champion du Maroc en 1980, double vainqueur de la Coupe du Trône en 1972 et 1975, il finit meilleur buteur du championnat à deux reprises.
Sa consécration individuelle en 1975, avec le Ballon d’or africain, le place au panthéon du sport continental. Mais c’est son humilité, son attachement profond à ses racines et son aura tranquille qui ont fait de lui une légende aimée de tous.
Ahmed Faras ne laisse pas seulement derrière lui un palmarès, mais une idée du sport où l’élégance le disputait à la rigueur, et le talent à la loyauté. Il restera un symbole de courage, de simplicité et de grandeur.