Le Maroc était à l’honneur samedi à Montréal, dans le cadre du festival Cinémania, grand rendez-vous du cinéma francophone en Amérique du Nord. Pour sa 31ᵉ édition, l’événement a célébré la vitalité du 7ᵉ art marocain à travers une série de projections et de rencontres, mettant en lumière une nouvelle génération de réalisateurs et d’artistes.
Au cinéma du Parc, six courts métrages marocains ont été présentés devant un public venu nombreux. Parmi les œuvres à l’affiche figuraient notamment « Ayam » et « L’ombre des papillons » de Sofia El Khyari, « Frères de lait » de Kenza Tazi, « La voix du stade » d’Alexandre Tarek Bougja, « Le départ » de Said Hamich Benlarbi et « Qu’importe si les bêtes meurent » de Sofia Alaoui. Plusieurs membres des équipes artistiques étaient présents, dont Sofia Alaoui, Nadia Kounda et Hassan El Fad.
Le directeur de Cinémania, Guilhem Caillard, a salué la richesse et le dynamisme du court métrage marocain, soulignant que les films sélectionnés incarnent un regard pluriel, libre et audacieux sur la société. « Ces réalisateurs issus de la diaspora abordent la foi, la mémoire, la jeunesse ou la famille avec un ton très personnel, témoignant de l’énergie singulière du cinéma marocain d’aujourd’hui », a-t-il déclaré.
La journée a été marquée par une cérémonie en hommage au cinéma marocain. L’ambassadrice du Royaume au Canada, Souriya Otmani, a salué l’élan créatif qui traverse actuellement la scène culturelle nationale. Elle a souligné l’engagement constant de S.M. le Roi Mohammed VI en faveur de la culture comme vecteur de dialogue et de compréhension entre les peuples. La diplomate a également rappelé que cette mise à l’honneur intervient à l’occasion du 50ᵉ anniversaire de la glorieuse Marche Verte, épisode fondateur de la récupération des provinces du Sud par le Maroc.
Parmi les temps forts de cette édition figurait aussi la projection du long métrage « Al Massira » de Youssef Britel, qui retrace l’épopée de la Marche Verte à travers différents regards. Une exposition et plusieurs événements professionnels ont complété cette programmation dédiée.
Le festival a également mis en lumière la diversité des voix marocaines installées au Québec, notamment celles de créateurs qui explorent les liens entre mémoire, identité et héritage, à travers leur double ancrage.
Fondé en 1995, Cinémania est aujourd’hui le principal festival francophone du continent nord-américain. L’édition 2024 avait attiré 100 000 spectateurs sur 12 jours et présenté 120 films.




