Home General À CoSPAL, le Maroc plaide pour une Afrique plus résiliente et souveraine

À CoSPAL, le Maroc plaide pour une Afrique plus résiliente et souveraine

À CoSPAL, le Maroc plaide pour une Afrique plus résiliente et souveraine
À CoSPAL, le Maroc plaide pour une Afrique plus résiliente et souveraine

Réunis à Rabat pour la 3e édition de l’Assemblée générale de la Conférence des Présidents des Assemblées législatives africaines (CoSPAL), les responsables parlementaires du continent ont entamé leurs travaux sur un constat partagé : l’Afrique ne peut plus se contenter de gérer les crises, elle doit s’engager résolument dans leur résolution et leur prévention.

Le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami, a ouvert les débats en appelant à un changement profond de paradigme. Selon lui, le continent doit rompre avec les logiques de fragmentation et s’unir autour d’une volonté politique forte pour transformer ses ressources en leviers de développement. Il a insisté sur la nécessité de respecter la souveraineté des États et leur intégrité territoriale, rappelant que les ingérences et les séparatismes alimentent l’instabilité.

Le terrorisme, dans son expression la plus brutale, combiné aux dynamiques séparatistes, constitue selon M. Talbi Alami une menace majeure pour plusieurs pays africains. Cette situation fragilise les institutions et freine la mise en œuvre des politiques de développement, alors même que le continent est riche en ressources agricoles, énergétiques et humaines.

Le président de la Chambre des Représentants a également mis en lumière les nombreux défis structurels auxquels l’Afrique est confrontée : sécurité alimentaire, accès à l’énergie, qualité des services sociaux, infrastructures insuffisantes, ou encore les effets du changement climatique. Face à ces enjeux, il a appelé à dépasser le stade des diagnostics et à inscrire l’action parlementaire dans une logique de concrétisation.

Il a notamment salué le potentiel que représente la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), qui peut, si elle est pleinement déployée, initier une dynamique régionale capable de redéfinir les bases d’une coopération économique intra-africaine.

Il a aussi rappelé l’importance des initiatives stratégiques portées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, comme le Processus des pays africains atlantiques, le projet de Gazoduc atlantique ou encore l’Initiative visant à offrir un accès à l’océan Atlantique aux pays sahéliens enclavés. Autant de projets structurants qui, selon lui, peuvent accélérer l’intégration africaine et inscrire le continent dans une trajectoire de prospérité partagée.

Dans un monde marqué par les tensions géopolitiques et l’instabilité des équilibres internationaux, M. Talbi Alami a souligné que l’Afrique dispose d’une fenêtre d’opportunité, à condition d’ancrer la démocratie, de renforcer les institutions et de mobiliser les ressources internes au service de ses populations.

Il a enfin appelé les participants à cette rencontre à s’appuyer sur les recommandations déjà formulées lors de précédentes réunions pour engager une phase de mise en œuvre concrète, à partir des prérogatives propres aux institutions législatives.

Quitter la version mobile