Le Danemark s’apprête à franchir une nouvelle étape dans l’intégration du numérique à l’école. À partir de 2026, certains lycéens du pays pourront utiliser des outils d’intelligence artificielle pour préparer l’épreuve orale d’anglais du baccalauréat, a annoncé vendredi le ministère de l’Éducation nationale.
Cette évolution concernera uniquement la phase de préparation précédant l’examen oral. Une fois le sujet tiré au sort, les candidats disposeront d’une heure pour se préparer, durant laquelle l’usage de tous les outils numériques, y compris ceux reposant sur l’IA générative, sera autorisé. L’exposé se déroulera ensuite devant l’examinateur, sans assistance.
Le ministère précise que cette expérimentation concernera les établissements volontaires de la filière générale. Elle s’inscrit dans une politique plus large de numérisation de l’enseignement, amorcée il y a plus de quinze ans. Dès 2008, l’accès encadré à internet avait été autorisé pendant certains examens.
« Il s’agit de trouver un équilibre », a déclaré Mattias Tesfaye, ministre de l’Éducation, soulignant que l’objectif est de préparer les élèves à une réalité professionnelle de plus en plus hybride, entre monde physique et environnement numérique.
L’usage de l’IA à l’école reste un sujet sensible dans de nombreux pays. En optant pour une approche encadrée et progressive, Copenhague entend tester les bénéfices potentiels de ces outils sans compromettre l’exigence académique.
