Le rideau s’est levé mercredi soir sur la 14e édition du Festival international des films d’environnement à Chefchaouen. Organisée par l’Association Talassemtane pour l’environnement et le développement (ATED), cette édition bénéficie du soutien du Centre cinématographique marocain et du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, en coordination avec le groupement des collectivités territoriales Talassemtane.
La cérémonie d’ouverture a rassemblé un large public, composé de figures du monde culturel, artistique, médiatique et environnemental. Plusieurs personnalités ont été distinguées pour leur engagement en faveur de la protection de l’environnement, recevant à cette occasion un trophée symbolique d’ambassadeur. Parmi les lauréats, la réalisatrice Zineb Chefchaouni Moussaoui, la journaliste Laila El Kharouaa, la chercheuse et universitaire Laila Rahmouni, ainsi que le photographe Adnan Haqoun.
Cette reconnaissance vise à valoriser les voix qui participent activement à la sensibilisation écologique à travers l’art, les médias et l’éducation. Elle s’inscrit dans la volonté du festival de faire émerger un discours citoyen sur l’environnement, ancré dans les réalités locales et porté par des parcours singuliers.
La composition des jurys a également été dévoilée. Zineb Chefchaouni Moussaoui préside celui des films professionnels, entourée notamment du critique Noureddine Mhakkik, de l’Allemande Anja Hoffmann et du directeur du festival espagnol ECOZINE, Pedro Piñeiro Fuente. Le second jury, dédié aux productions amateurs et scolaires, est conduit par Laila Rahmouni, accompagnée de professionnels venus de Tunisie, d’Espagne, du Liban et du Maroc.
Placé sous le thème « Un festival sans plastique », l’événement accueille cette année 24 films en compétition, venus d’une dizaine de pays, dont les États-Unis, la France, l’Espagne, l’Allemagne et plusieurs nations arabes. Chaque œuvre explore, à sa manière, des problématiques liées à la pollution, la biodiversité ou encore le changement climatique.
Le président d’ATED, Abdelilah Tazi, a souligné l’importance de ce rendez-vous pour stimuler la réflexion collective et favoriser l’éducation à l’environnement par le biais du cinéma. De son côté, Mohamed Sefiani, à la tête du groupement Talassemtane, a mis en avant l’ouverture du festival vers les communes rurales de la région, comme Bab Taza ou Akchour, où sont également projetés des films et organisés des ateliers autour du Géoparc de Chefchaouen.
Ce territoire, actuellement candidat au Réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO, constitue un axe fort de sensibilisation environnementale et patrimoniale. Le festival entend en faire un vecteur de rayonnement et un levier d’ancrage territorial de ses actions.
Jusqu’au 13 septembre, projections, rencontres et débats rythmeront cette édition marquée par une forte présence féminine dans sa programmation et ses intervenantes. Une table ronde est d’ailleurs prévue autour du rôle des femmes dans les récits et initiatives environnementales, en lien avec la recherche, les médias et la création cinématographique.
En s’adressant aussi bien aux jeunes publics qu’aux cinéphiles avertis, en milieu urbain comme rural, le festival continue de tracer sa voie comme espace de transmission et de création autour de l’enjeu écologique.
